Etat d'urgence : trois mosquées fermées depuis la semaine dernière
Le "premier flic de France" a voulu défendre l'état d'urgence, face aux inquiétudes qu'il suscite sur le plan des libertés individuelles : "L'état d'urgence s'imposait et s'impose toujours ", dit-il. "C'est le terrorisme qui menace les libertés aujourd'hui, pas l'état d'urgence ", plaide le ministre de l'Intérieur. La Commission des lois de l'Assemblée nationale va mettre en place un dispositif pour surveiller les mesures prises. Jean-Jacques Urvoas, président sicialiste de la Commission et le Républicain Jean-Frédéric Poisson vont pouvoir se faire communiquer tous les documents nécessaires et avoir accès aux informations du ministère de l'Intérieur. Bernard Cazeneuve sera entendu fin janvier et un rapport faisant le bilan de toute la période sera présenté au Parlement.
"De telles mesures de fermeture de mosquées pour motifs de radicalisation (...) n'avaient jamais été prises auparavant par aucun gouvernement "
Dans son allocution de ce mercredi, le ministre a tenu à rentrer dans les mesures concrètes et il a annoncé la fermeture de trois mosquées considérées comme radicales depuis la semaine dernière, notamment celle de Lagny-sur-Marne. Une perquisition de menée tôt ce mercredi matin a permis de découvrir un pistolet 9mm, un disque dur dissimulé, des documents sur le djihad, et une assurance-vie souscrite en 2012, a précisé Bernard Cazeneuve. Les deux autres mosquées visées se trouvent à Gennevillers (Hauts-de-Seine) et près de Lyon."De telles mesures de fermeture de mosquées pour motifs de radicalisation (...) n'avaient jamais été prises auparavant par aucun gouvernement, y compris en 2005 pendant l'état d'urgence " instauré lors d'émeutes urbaines, a souligné le ministre.
Cette opération conduira à la dissolution en conseil des ministres de trois associations "pseudo-cultuelles" qui occupaient les lieux où se trouvaient des salles de prière clandestines.
Par ailleurs, depuis l'instauration de l'état d'urgence, les 2235 perquisitions menées dans le cadre de l'état d'urgence ont permis de retrouver 34 armes de guerre. 232 personnes ont été placées en garde à vue.
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