Colis piégé à Lyon : le suspect dit avoir voulu faire monter le sentiment d'insécurité avant les élections européennes
L'homme de 24 ans a affirmé aux enquêteurs avoir utilisé du TATP afin de ne pas faire de morts.
Le jeune homme qui a reconnu avoir déposé un colis piégé devant une boulangerie du centre-ville de Lyon, faisant 14 blessés, le 24 mai, s'est exprimé devant les enquêteurs, a appris franceinfo de source proche du dossier, lundi 3 juin, confirmant une information de BFM-TV. Il dit avoir voulu faire en sorte de ne tuer personne tout en provoquant un climat d'insécurité pour faire monter le vote en faveur de l'extrême-droite, en frappant deux jours avant les élections européennes.
Allégeance au groupe Etat islamique
Mohamed Hichem Medjdoub, 24 ans, a expliqué aux enquêteurs, lors de sa garde à vue, avoir agi seul et à son initiative, et avoir fabriqué l'engin explosif dans la cuisine de l'appartement familial. Il dit avoir utilisé du TATP afin de ne pas faire de mort, bien que cet explosif puisse s'avérer particulièrement dangereux. Selon lui, ses proches n'étaient pas au courant de ses projets.
Le jeune homme, de nationalité algérienne, a affirmé avoir fait allégeance au groupe Etat islamique. A ce stade, aucune preuve de contact direct entre lui et un membre de l'organisation n'a été repérée.
Interpellé le 27 mai près de Lyon, Mohamed Hichem Medjdoub a été placé en garde à vue pendant quatre jours, avant d'être mis en examen, vendredi, pour "tentative d'assassinats terroristes", "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "fabrication d'explosif en relation avec une entreprise terroriste" et placé en détention provisoire.
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