Explosion à Saint-Laurent-de-la-Salanque : "Je pensais que ce n'était qu'à la télé que l'on voyait ça", confient des habitants "traumatisés"
Après l'incendie meurtrier déclenché par une explosion dans une rue du centre-ville de ce bourg de 10.000 habitants, les riverains se retrouvent et organisent une chaîn de solidarité avec les victimes.
Plus de 24h après l’explosion et l’incendie, à Saint-Laurent-de-la-Salanque, dans les Pyrénées-Orientales, le petit bourg est sous le choc. Les habitants restent suspendus au travail des pompiers qui ont extrait mardi 15 février un huitième corps du bâtiment le plus endommagé.
Le bar, juste à côté de la rue où l'explosion a eu lieu, n'a pas désempli de la journée, avec, évidemment, ce drame comme sujet de conversation principal. Derrière le comptoir, Jean-Charles a passé la journée de lundi à discuter avec les clients. "Le bar, en plus, c'est là où tous les ragots se racontent. Alors, vous comprenez bien que du matin jusqu'au soir, tout le monde ne parle que de ça. J'assure que même des badauds sont venus exprès pour regarder. Entre les curieux et les gens que ça touchait, moi le premier, il y a eu beaucoup de monde. Je pensais que ce n'était qu'à la télé que l'on voyait ça. On est traumatisé..." souffle-t-il.
"C'est comme si on était touchés"
Dans cette commune de 10 000 habitants, ils sont nombreux à connaître des habitants de la rue touchée, à l'image de Nora. "Ça fait drôle, surtout que j'ai une amie qui habite en face de là où ça s'est passé. Et l'épicerie, c'est à une voisine. Pas simple, du coup."
Comme beaucoup de riverains, d'habitants de la commune et des alentours qui se sont succédés pour déposer des produits de première nécessité, Nora a donc tenu à être solidaire en ramenant des couvertures, des vêtements et plusieurs packs d'eau dans la salle municipale ouverte pour accueillir les riverains évacués. "On est restés solidaires. En fait, on est tous là pour aider, donc ça fait plaisir. C'est comme si nous, on était touchés. En fait, même si on n'habite pas là où ça s'est passé et qu'on n'était pas là, on est ensemble."
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