Fêtes de Bayonne : l'homme grièvement blessé lors d'une bagarre est toujours dans un "état gravissime", selon le procureur
Les Fêtes de Bayonne, endeuillées en 2023 par un meurtre, font une nouvelle fois face à la violence. L'homme de 58 ans, blessé lors d'une bagarre qui a éclaté dans la soirée de jeudi 11 juillet, est toujours dans un état "gravissime à cette heure", a déclaré samedi Jérôme Bourrier, procureur de la République de Bayonne. La victime souffre d'un "traumatisme crânien grave avec hémorragie cérébrale engageant le pronostic vital, associé à une fracture maxilo-faciale", a détaillé le procureur. Interpellé vendredi matin, l'homme soupçonné d'être à l'origine de la rixe a été mis en examen pour tentative d'homicide et devait être présenté samedi après-midi au juge des libertés et de la détention. Jérôme Bourrier a requis son placement en détention provisoire "au regard de la gravité des faits et des antécédents".
De nombreux antécédents judiciaires
Les faits sont survenus jeudi soir, au lendemain du lancement des fêtes, au niveau d'une gare routière mise en place pour les festivités. Selon le récit du mis en cause, un Guadeloupéen de 39 ans, la victime, un homme de 58 ans et en état d'ébriété (1,87 g d'alcool par litre de sang) aurait tenu des propos racistes à son égard. Entendue par les enquêteurs, la compagne de la victime a contesté les propos racistes.
Arrêté le lendemain de l'agression, le mis en cause, qui travaille dans une société de nettoyage, a livré des éléments qui ne sont "pas tout à fait compatibles avec la vidéoprotection", a relevé le procureur. "Il semble dire qu'à la suite des invectives, il a avant tout voulu se protéger alors que l'image laisse clairement apparaître que la victime n'a, à aucun moment, tenté de porter des coups", a-t-il souligné.
Selon le parquet, le mis en examen a un "profil manifestement violent, avec de nombreux antécédents judiciaires". Sorti de prison en avril, il a été condamné 16 fois par le tribunal correctionnel, dont 12 pour violences aggravées. Son casier affiche notamment une peine de cinq ans de prison ferme pour des violences ayant entraîné une infirmité permanente et une autre de trois ans pour des violences intrafamiliales.
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