François Hollande : "Nous sortirons encore plus forts"
Les deux frères Kouachi, auteurs présumés de l'attentat contre Charlie Hebdo mercredi, ainsi qu'Amedy Coulibaly, le suspect de la fusillade mortelle survenue à Montrouge jeudi matin, ont été tués ce vendredi. Les deux premiers s'étaient retranchés dans une entreprise de Dammartin-en-Goële, le troisième dans un supermarché casher de la Porte de Vincennes, à Paris, où il a abattu au moins quatre otages. Face à ces deux actualités dramatiques, et pour conclure une semaine éprouvante, François Hollande s'est adressé aux Français peu avant 20 heures, en direct.
Le chef de l'État a prévenu : la France n'en a "pas terminé avec les menaces dont elle est la cible ". Il a appelé à "la vigilance, à l'unité et à la mobilisation ". Après cette "tragédie pour la Nation ", François Hollande a également annoncé avoir "encore renforcé les moyens pour protéger nos lieux publics, pour faire en sorte que nous puissions vivre tranquillement sans, à aucun moment, pouvoir être l'objet d'une menace ou d'un risque ".
"Je serai à la marche dimanche"
Revenant notamment sur la prise d'otages dans le supermarché casher de la Porte de Vincennes, il a parlé d'un "acte antisémite effroyable ". Il a appelé les Français à "l'unité ", selon lui la "meilleure arme " face au terrorisme. "Nous sommes un peuple libre, qui ne cède à aucune pression, qui n'a pas peur, parce que nous portons un idéal qui est plus grand que nous, et nous sommes capables de le défendre partout où la paix est menacée ", a-t-il ajouté.
Très attendu sur ce sujet également, François Hollande a confirmé qu'il serait bien présent lors de la marche républicaine prévue à Paris dimanche : "J'appelle tous les Français à se lever ce dimanche, ensemble, pour porter ces valeurs de démocratie, de liberté, de pluralisme, auxquelles nous sommes tous attachés, et que l'Europe, d'une certaine façon, représente ". De nombreux dirigeants européens, dont Angela Merkel, David Cameron et Matteo Renzi ont déjà annoncé qu'ils seraient présents, eux aussi.
Des "failles" dans le dispositif de repérage
De son côté, le Premier ministre Manuel Valls a promis la mise en place de "moyens de sécurité massifs " pour la marche républicaine à Paris, mais aussi "dans toutes les grandes villes où il va y avoir des manifestations ". "Dans ces moments-là, il ne faut pas avoir peur. Ce que recherchent les terroristes, c'est d'imposer la peur par la terreur. La réaction que nous devons avoir, c'est celle de nous retrouver ensemble, pas de nous terrer ", a-t-il ajouté sur BFM TV.
Manuel Valls a aussi reconnu qu'avec un bilan de "17 mort s" en trois jours il y avait eu "des failles " dans le dispositif de repérage des personnes susceptibles de commettre des attentats.
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