Fusillade à Nîmes : le trafic reprend, à peine 48 heures après le drame
Le quartier de Pissevin à Nîmes (Gard) est encore endeuillé, mais les petites mains du trafic de drogues ont repris du service au pied des bâtiments, mercredi 23 août. Comme à leur habitude, les guetteurs donnent l’alerte dès que la police approche. Dans l’après-midi, elle a occupé le terrain. Des opérations ont eu lieu, mais seuls quelques mineurs ont été contrôlés. C’est ici que Fayed, un enfant de 10 ans, a été tué par balle il y a deux jours.
Les habitants ont peur
Il est la victime collatérale d’un règlement de comptes entre trafiquants. D’après les premiers éléments de l’enquête, sa famille n’avait aucune activité illicite. Son institutrice se souvient d’un élève modèle. "C’était un petit gamin assez réservé, très sage, très posé, qui écoutait. (…) Il était top, et ses parents étaient fiers de lui. Parce qu’il réussissait en fait", confie-t-elle. Les habitants du quartier, eux, se sentent délaissés. "Quand je suis à la maison, j’ai peur", dit un homme. "Ils ont laissé faire les trafiquants de drogues. (…) On est comme dans un ghetto", commente un autre. Quarante-huit heures après le drame, les auteurs de la fusillade sont activement recherchés.
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