Gard : ce que l’on sait de la disparition de Sihem Belouahmia, pour laquelle la piste de l'enlèvement est explorée
Près d'une semaine qu'elle n'a pas donné signe de vie. Sihem Belouahmia, 18 ans, a été aperçue pour la dernière fois à La Grand-Combe, dans le Gard, mercredi 25 janvier. La gendarmerie a immédiatement évoqué une "disparition inquiétante" et d'importants moyens ont été déployés pour retrouver la jeune femme. Lundi, après plusieurs jours d'investigation, l'enquête du parquet a été requalifiée et la piste de l'enlèvement avec séquestration est explorée. Un homme et son ex-épouse ont été interpellés à Alès mardi 31 janvier et sont en garde à vue depuis 15 heures, selon le parquet de la ville. Voici ce que l'on sait de cette affaire.
La jeune femme a disparu mercredi soir
Sihem Belouahmia a été vue pour la dernière fois dans la nuit de mercredi à jeudi à La Grand-Combe, selon la gendarmerie du Gard. D'après ses proches, la jeune femme a quitté le domicile de sa grand-mère, dans la commune voisine des Salles-du-Gardon, aux alentours de 23 heures. "Toujours d'après eux, elle aurait passé un appel vidéo avec une amie de sa classe, juste avant de disparaître", détaille France 2.
Une "disparition inquiétante", selon la gendarmerie
Deux jours plus tard, le 27 janvier, la gendarmerie du Gard partage un appel à témoins sur les réseaux sociaux pour signaler cette disparition qu'elle juge "inquiétante". Selon cet appel, Sihem Belouahmia mesure 1,69 m, a les cheveux bruns et raides qui descendent jusqu'au milieu du dos et les yeux marron. Elle a été aperçue pour la dernière fois avec un pull marron en laine, un pantalon noir et des baskets de couleur claire.
Des recherches sont effectuées. Dimanche, des hélicoptères survolent la zone où la jeune femme a disparu pour essayer de la localiser, en vain. La gendarmerie fait également appel à un chien saint-Hubert et à son maître, venus des Bouches-du-Rhône, note France 3. L'enquête est ensuite confiée à la brigade de recherche d'Alès, dans le nord du département.
La famille lance un appel aux potentiels ravisseurs
Lundi matin, le cousin et la mère de Sihem lancent un appel pour retrouver la jeune femme : "Que celui qui a la moindre information puisse aider la famille, transmettre le moindre détail, le moindre souvenir afin que la gendarmerie puisse faire son travail", déclare Salim Benleski, le cousin de Sihem, lors d'une interview à France 2.
De son côté, Nahima Belouahmia, la mère de Sihem, s'adresse aux potentiels ravisseurs : "En espérant qu'on la retrouve vivante et qu'elle rentre. Je pardonne, je pardonne, qu'il[s] me rende[nt] ma fille. Que ma fille rentre à la maison vivante, c'est tout. Je suis prête à pardonner, mais qu'il[s] me rende[nt] ma fille."
La piste d'un enlèvement avec séquestration
Après plusieurs jours d'investigations, le parquet annonce lundi être passé "en procédure délictuelle d'enlèvement et de séquestration", selon les propos tenus par le procureur de la République d'Alès dans une interview à France 3 Occitanie. "A partir d'un certain nombre de jours, la disparition devient plus qu'inquiétante", justifie François Schneider. La requalification des faits permet le déploiement de moyens plus importants, "mis à la disposition de la justice par la gendarmerie nationale", précise le procureur. La section de recherche de la gendarmerie de Nîmes est saisie, précise France 3.
L'attention de la justice se porte désormais sur les proches de Sihem Belouahmia. "Nous sommes en train de faire [l'analyse de] l'entourage de la jeune femme, ajoute lundi François Schneider au micro de France 2. Nous sommes en train de déterminer le contexte dans lequel tout cela a pu se passer." Toutefois, l'hypothèse d'une fuite organisée n'est pas exclue, selon Radio France.
Un homme proche de la jeune femme a été entendu et relâché sans charge à ce stade, d'après l'avocat de la famille de Sihem, confirmant à France Télévisions une information de BFMTV. Il précise que la porte était entrouverte chez sa grand-mère le soir de la disparition, alors que Sihem avait une clé et qu'elle fermait systématiquement. Un élément qui renforcerait la piste de l'enlèvement, selon lui. Mardi 31 janvier, en fin d'après-midi, le parquet d'Alès a annoncé qu'un homme et son ex-épouse avaient été interpellés à Alès et placés en garde à vue. Le parquet de Nîmes dirige désormais les investigations.
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