Puy-de-Dôme : une intervention tourne au drame, trois gendarmes abattus
Une intervention de gendarmerie a tourné à la catastrophe mardi 22 décembre dans un hameau de Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme. Trois militaires ont perdu la vie, et un quatrième a été blessé.
Une maison partiellement éventrée, aux pierres noircies par les flammes, c’est tout ce qu’il reste de l’endroit où, dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 décembre, trois gendarmes ont perdu la vie. Un peu avant 21 heures, ils sont appelés pour une intervention urgente à Saint-Just (Puy-de-Dôme). Une femme est en danger, menacée par son mari violent. L’intervention est déclenchée. La maison est équipée de caméras de surveillance, les gendarmes entrent en contact par SMS avec la victime, réfugiée sur le toit. Elle les informe que son compagnon est lourdement armé. Les militaires appellent des renforts. A 22h40, le forcené incendie sa maison et commence à tirer. "C’est une véritable scène de guerre à laquelle nous avons tous été confrontés ce matin", a commenté Éric Maillaud, procureur de la République de Clermont-Ferrand, faisant état des "centaines et des centaines de douilles" utilisées par le forcené.
La campagne du forcéne hospitalisée en état de choc
Le brigadier Arno Marvel, 21 ans, l’adjudant Remi Dupuis, 37 ans, et le lieutenant Cyrille Morel, 45 ans, ont perdu la vie au cours de l’intervention. Agé de 48 ans, le tireur a ensuite pris la fuite au volant de son véhicule et s’est écrasé contre un arbre. "On a toutes les raisons de penser qu’il s’est suicidé", a déclaré Éric Maillaud. Les gendarmes ont retrouvé sur lui un fusil d’assaut, deux pistolets Glock et quatre couteaux. L’enquête déterminera s’il avait toutes les autorisations nécessaires. Sa compagne, hospitalisée en état de choc, sera interrogée dans les prochains jours.
Catholique ultra-pratiquant et survivaliste
Camille Da Silva, journaliste France Télévisions, était en duplex depuis Saint-Just, mercredi soir. L’homme était un "fils de militaire" et "avait lui-même suivi une courte formation de militaire". Il était désormais élagueur. Le tireur, "sur-armé", pratiquait le tir en compétition, "avait participé à des stages d’entrainements de survie et croyait à une fin du monde très proche". "L’homme se disait également catholique ultra-pratiquant et survivaliste", ajoute enfin la journaliste.
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