Témoignage : Frédéric Dobigny-Serody, gendarme sous le feu d'un forcené
Parmi les 5 000 militaires qui défileront sur les Champs-Élysées pour le 14-Juillet, se trouvera Frédéric Dobigny-Serody, un gendarme qui été en intervention le 22 décembre dernier lorsqu'un forcené a abattu trois de ses collègues.
Cette nuit-là, il faisait partie des hommes appelés en renfort. À 36 ans, cet ancien militaire appartient à une unité d'intervention de la gendarmerie. Il n'était pas préparé à ce qu'il s'est passé le 22 décembre dernier. Une intervention qui a eu lieu dans le hameau du Cros, à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme. Une femme signale alors des violences intrafamiliales. Il est 22h30, lorsque Frédéric Dobigny-Serody arrive devant les premières maisons. Il raconte.
Plusieurs victimes
"Il pleut, il y a du brouillard, c'est un temps catastrophique. Quand on arrive on se fait tirer dessus, on entend claquer à nos pieds, on ne nous jette pas des cailloux", explique-t-il. L'homme qui les prend pour cible s'appelle Frédéric Limolle, il est violent et obsédé par des idées survivalistes. Il a un fusil d'assaut équipé d'une lunette à visée nocturne. Le plus jeune des gendarmes, Arnaud Navelle, 21 ans, est grièvement blessé et meurt quelques instants après. Le tireur met le feu à sa maison et prend la fuite, il reste introuvable toute la nuit. "Mon but à moi, c'est de le stopper", explique Frédéric Dobigny-Serody. Le tueur se donnera la mort peu de temps après.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.