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Gitans et gendarmes toujours à cran à Saint-Aignan

300 hommes, dont certains du GIGN, et deux hélicoptères ont été déployés dans la vallée du Cher, depuis la mort d'un gitan de 22 ans, tué par un gendarme dans la nuit de vendredi à samedi. _ Depuis dimanche matin, les représailles se succèdent. La communauté du jeune homme conteste la version officielle de sa mort. Le directeur de la gendarmerie nationale promet de rétablir "{l'ordre complet}". Brice Hortefeux s'est rendu sur place dans l'après-midi. Les gitans préparent une veillée funèbre.
Article rédigé par franceinfo
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Que s'est-il exactement passé dans la nuit de vendredi à samedi ?

Selon les premiers éléments de l'enquête, les gendarmes auraient tenté de stopper Luigi Duquenet, mais le jeune homme aurait alors accéléré, emportant sur son capot un gendarme sur 500 m. Puis plus tard, la voiture prise en chasse aurait réaccéléré face à deux autres gendarmes postés à Thésée-la-Romaine. C'est là que l'un d'eux tirant à deux reprises aurait touché le jeune père de famille.

Une version contestée par les proches de Luigi Duquenet. Selon eux, le premier gendarme serait lui-même monté sur le capot. Et le second aurait tiré "sans sommation". Ils ne contestent pas en revanche son passé chargé. Le jeune homme était manifestement connu pour de multiples vols et cambriolages. Le second conducteur de la voiture, recherché, serait, selon eux, prêt à se rendre, mais "après les funérailles" prévues mardi matin.

En attendant, la colère ne retombe pas dans la communauté. Les forces de l'ordre lui attribue les saccages commis depuis dimanche matin dans les villages alentour. Pourtant, la substitut du procureur de Blois,
Bénédicte Laude, l'a répété : l'enquête sera menée "de façon impartiale et rigoureuse". Elle attend désormais les résultats des expertises balistiques.

CQ avec agences

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