Haute-Garonne : un homme de 28 ans tué par un gendarme après un refus d'obtempérer

Trois enquêtes ont été ouvertes. Les gendarmes, hospitalisés pour le moment, seront placés en garde à vue.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmené à l’hôpital Purpan de Toulouse, le conducteur est décédé dans la nuit des suites de ses blessures. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS via AFP)

Un homme de 28 ans est mort dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet après avoir reçu un tir d’un gendarme jeudi soir, après un refus d'obtempérer à Fenouillet (Haute-Garonne), au nord de Toulouse, a appris France Bleu Occitanie auprès du parquet de Toulouse.

Jeudi matin, un homme est aperçu en train de forcer un véhicule à côté du fast-food dans la zone commerciale de Fenouillet, puis repart à bord d’un Renault Scénic blanc. Dans la soirée, vers 22h, des témoins du fast-food repèrent le même véhicule. Une patrouille de gendarmes est alors dépêchée sur place. A bord du véhicule, se trouvent le conducteur, sa compagne et son bébé de 6 mois. L’automobiliste refuse de se soumettre au contrôle des gendarmes. Il fait une marche arrière à vive allure et se retrouve bloqué dans un cul-de-sac.

Le véhicule fait alors une embardée et roule sur un terre-plein. Dans cette embardée, "le véhicule a un contact avec un des gendarmes", précise Samuel Vuelta-Simon, le procureur de la République de Toulouse. Deux gendarmes présents sur place tirent en direction du véhicule. "L'un des projectiles a touché la tête du conducteur", explique le procureur. Le véhicule termine ensuite sa course en s’encastrant dans la borne de commande du drive du fast-food.

Le conducteur a succombé à ses blessures

Emmené à l’hôpital Purpan de Toulouse, le conducteur est décédé dans la nuit des suites de ses blessures. Les deux gendarmes, choqués, ont également été hospitalisés. La victime appartenait à la communauté des gens du voyage, il vivait au camp de Ginestous au nord de Toulouse. Dans la nuit, plusieurs personnes issues de cette même communauté, des proches du conducteur, se sont présentées à Purpan. La direction de l'hôpital a constaté des dégradations. La situation a été maîtrisée avec le concours des forces de l'ordre.

Trois enquêtes ont été ouvertes : l'une pour le vol commis le matin sur le parking, une autre pour le refus d'obtempérer aggravé et la troisième concerne les deux gendarmes qui ont tiré, pour violence par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entrainé la mort sans intention de la donner. Les deux gendarmes seront placés en garde à vue. La compagne de la victime n'a pas encore été entendue.

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