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Hôpital/Marseille : "ni prise d'otage, ni séquestration" (Valls)

En août, un patient de l'Hôpital Nord de Marseille a sorti un pistolet, menaçant de tirer sur toute personne essayant de sortir ou de donner l'alerte, affirme jeudi le quotidien La Provence. Personne n'ayant porté plainte après l'incident, l'homme a quitté l'hôpital libre. Manuel Valls et la direction de l'établissement nient toute prise d'otage.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Pour Manuel Valls, "les mots ont leur importance ". C'est pourquoi le ministre de l'Intérieur a tenu à revenir jeudi sur les révélations de La Provence. C e matin, le quotidien rapportait un incident qui s'est déroulé mi-août à l'Hôpital Nord de Marseille, durant lequel un patient armé aurait pris des membres du personnel en otage.

Un patient connu de la justice

"Contrairement à ce qui a été rapporté par La Provence, il n'y a eu ni prise d'otage, ni séquestration à l'hôpital Nord de Marseille dans la nuit du 12 au 13 août ", a déclaré le ministre de l'Intérieur en marge d'un déplacement dans le Val-d'Oise consacré au redéploiement des forces de police et gendarmerie.

Selon l'ancien maire d'Evry, "un patient bien connu de la justice, hospitalisé pour blessure par balle et redoutant d'être à nouveau victime d'une tentative de meurtre, aurait été vu avec une arme et aurait sommé le personnel de ne rien dire sous la présence de celle-ci ".

Soigné pour une blessure par balles

La Provence racontait dans son édition de jeudi que dans la nuit du 12 au 13 août, vers 2 heures du matin, un patient de l'Hôpital Nord de Marseille est sorti de sa chambre avec un revolver. L'homme a brandi son arme dans les couloirs du service, menaçant de tirer sur quiconque tenterait d'entrer ou de sortir de l'établissement.

Le forcené avait été opéré après avoir été blessé par balles quelques jours plus tôt dans un bar de Saint-Antoine, dans le 15e arrondissement de la cité phocéenne. Il avait été sorti de réanimation et venait d'être transféré au service de chirurgie thoracique. Il craignait que ses agresseurs ne viennent l'exécuter sur son lit d'hôpital.

C'est une infirmière, séquestrée dans une chambre, qui est parvenue à alerter l'agent de sécurité de l'hôpital. Les policiers sont alors intervenus, sans parvenir à mettre la main sur son arme.

Personne n'a porté plainte

Une arme qu'il avait visiblement reçue lors d'une visite d'un proche, comme l'explique au micro de France Info Jean-Michel Budet, directeur général adjoint de l'Assistance Publique des hôpitaux de Marseille. "Nous avons fait en sorte que ce patient sorte rapidement pour éviter tout problème au sein de l'hôpital , a-t-il expliqué. L'hôpital n'est pas un lieu où on règle ses comptes. " Le médecin nie lui aussi toute prise d'otage, évoquant seulement des menaces verbales.

Libre de ses mouvements, l'individu a été reconduit aux portes de l'hôpital. L'établissement ne pourra pas engager de poursuite puisque aucun membre du personnel n'a voulu porter plainte, de peur de représailles.

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