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Des agences sanitaires recommandent d'élargir la surveillance des substances générées par l'incendie de l'usine Lubrizol

L'Agence nationale de sécurité sanitaire et de l'alimentation (Anses) conseille notamment de rechercher certaines substances (fluor, mercure, plomb...) dans l'alimentation animale. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De la fumée s'échappe du site de l'usine Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime), en proie à un violent incendie le 26 septembre 2019.  (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Dioxines, furanes, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)... Les agences sanitaires et d'évaluation des risques Anses et Ineris recommandent d'étendre la surveillance des substances générées par l'incendie de l'usine Lubrizol.

La première liste des substances à surveiller était "pertinente", assurent l'Agence nationale de sécurité sanitaire et de l'alimentation (Anses) et l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), dans deux rapports publiés jeudi 10 octobre. Mais ce n'est pas pour autant que le plan de surveillance doit rester inchangé, soulignent les deux organismes saisis par l'Etat après l'incendie.

Sur le volet alimentaire, l'Anses suggère d'élargir la liste des substances à rechercher à d'autres traces métalliques (nickel, arsenic inorganique, zinc), aux phtalates ainsi qu'aux retardateurs de flammes, utilisés par les pompiers pour éteindre l'incendie. L'agence recommande aussi de rechercher certaines substances dans l'alimentation animale (fluor, mercure, plomb, dioxines, furanes...)

Des prélèvements de sol en profondeur

Au-delà de la liste des produits à surveiller, les deux organismes appellent à faire évoluer le dispositif de surveillance (méthodes de prélèvement, localisation), pour l'instant basé sur l'urgence. L'Ineris recommande notamment de réaliser à plus long terme des prélèvements de sol en profondeur (jusqu'à 20-30 cm). Il suggère aussi de prélever des eaux de surface en amont et en aval des rejets du site, ainsi que sur les eaux souterraines. Notant que les "agents d'extinction" utilisés par les pompiers n'ont pas pu être pris en compte dans l'analyse, l'Ineris appelle en outre à s'intéresser aux eaux d'extinction.

L'Anses, soulignant que certains animaux d'élevage sont susceptibles de manger de la terre en broutant ou en picorant, encore plus en raison de la sécheresse de l'été, recommande des prélèvements de sols "au titre de la gestion des élevages à long terme". Prélèvements qui pourront aussi permettre de "déterminer plus précisément le périmètre concerné par des retombées significatives".

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