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Indemnisation des agriculteurs par Lubrizol : "C'est une première victoire", salue la présidente de la FNSEA

Christiane Lambert, la patronne du syndicat agricole, se félicite de l'accord trouvé avec l'usine Lubrizol, qui a accepté d'indemniser les agriculteurs victimes des retombées polluantes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Christiane Lambert, la présidente du syndicat agricole FNSEA, à l'Élysée, le 10 décembre 2018. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"C'est une avancée très importante, c'est une première victoire", a salué la présidente du syndicat agricole FNSEA Christiane Lambert, vendredi 11 octobre sur franceinfo, alors que l'entreprise Lubrizol a accepté d'indemniser les agriculteurs victimes de l'incendie de son usine chimique à Rouen.

Depuis le début, nous disons que les producteurs sont des victimes collatérales de cet incendie et qu'il est normal que l'entreprise et son assureur indemnisent les éleveurs.

Christiane Lambert

à franceinfo

Lubrizol va indemniser 453 éleveurs des six départements (Seine-Maritime, Oise, Aisne, Somme, Pas-de-Calais et Nord) frappés par les interdictions préfectorales de produire du lait et va également créer un fonds de solidarité, abondé à hauteur de 50 millions d'euros.

Des préjudices difficiles à estimer

"Il y a de très nombreux agriculteurs" touchés et "il faut que ce soit compensé à l'euro" près, "nous y veillerons jusqu'au bout", a affirmé Christiane Lambert, tout en soulignant qu'il n'est "pas possible", à ce stade, "d'estimer totalement" les pertes liées à l'incendie.

"Autant c'est simple de comptabiliser les litres de lait qui sont traits tous les jours et qui sont jetés, les milliers d'œufs qui sont produits, autant c'est beaucoup plus difficile de comptabiliser la perte de ventes de légumes, de miel, la perte liée aux retards de récoltes pour certains herbages… On ne parle même pas du préjudice d'image", a ajouté la patronne du syndicat agricole.

"Quand des agriculteurs voient toute leur activité bloquée et ont en plus l'obligation de jeter leur production, c'est dramatique", a souligné Christiane Lambert, qui a également fait état de "l'impatience des agriculteurs".

Nous attendons toujours les résultats des analyses. On nous parle maintenant de lundi. C'est beaucoup trop lent.

Christiane Lambert

à franceinfo

"J'espère pouvoir avoir les résultats ce [vendredi] soir, parce que pouvoir traire leurs vaches correctement samedi, dimanche et lundi matin, c'est essentiel pour les producteurs. Bien sûr, la sécurité alimentaire prévaut, mais malgré tout, ce qui est important, c'est de penser à l'impatience des agriculteurs", a expliqué la responsable de la FNSEA.

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