Rouen : "Il y a une volonté de minimiser" l'incendie de Lubrizol, affirme Véronique Bérégovoy (EELV)
Véronique Bérégovoy, secrétaire régionale EELV de Normandie, est l'invitée politique du JT du soir de franceinfo samedi 28 septembre.
"C'est une catastrophe industrielle, sanitaire, environnementale et sociale cette affaire. C'est la pire crise depuis AZF en 2001. On a beaucoup d'interrogations sur les substances qui ont brûlé. On voit bien les intoxications qu'il y a eu. C'est très grave ce qu'il se passe", estime Véronique Bérégovoy samedi 28 septembre, trois jours après l'incendie du site Seveso de Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime).
"Il y a une volonté de minimiser" ses conséquences. "Il y a plus qu'une erreur de communication. C'est un choix délibéré", assure la secrétaire régionale EELV de Normandie.
Bérégovoy demande l'isolement des sites Seveso
Le PC et LFI dénoncent un manque de transparence. "Oui, on ne sait toujours pas ce qui a été analysé, on fait croire que ce n'est pas dangereux", acquiesce-t-elle. "Il n'y a pas eu de victimes heureusement, mais nous demandons un suivi sanitaire et environnemental des personnes qui ont subi cette catastrophe".
Lundi, il y a une réunion du conseil communautaire de la métropole rouennaise en présence du préfet. "Les élus EELV ont demandé une audience en urgence avec la présence du préfet pour lui demander notamment pourquoi il y a autant de temps entre le début du feu à 2h45 jeudi et l'alerte émise à 8 heures", précise Véronique Bérégovoy.
"Il faut qu'on arrête d'urbaniser autour des sites Seveso et mettre ces sites Seveso là où il y a des habitations. Les élus EELV avaient demandé dès 2013 que l'usine Lubrizol soit déplacée. C'est aberrant et hallucinant qu'il y ait des habitations à proximité", conclut l'écologiste normande.
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