Marion Maréchal et Marine Le Pen plus que jamais divisées
Marion Maréchal a toujours sa carte au Rassemblement national, mais ne veut pas entrer en conflit avec sa tante Marine Le Pen, de plus en plus agacée par ses initiatives.
Dans le clan Le Pen, la rentrée se fait à bonne distance. La guerre froide se poursuit. À Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), début septembre, Marine Le Pen s'agace quand une journaliste l'interroge sur sa nièce et s'empresse de la mettre hors-jeu : "Marion ne dirige pas un mouvement politique. Moi je dirige un parti politique, le Rassemblement national, qui connaît des succès électoraux".
Le RN "indispensable, mais pas suffisant"
De son côté, Marion Maréchal, qui ne veut plus qu'on l'appelle Le Pen, réunit samedi 28 septembre l'extrême droite française sans inviter sa tante. Dans la salle, beaucoup semblent avoir choisi le camp Maréchal à la recherche d'une extrême droite plus identitaire, anti-PMA, loin du Rassemblement national. Les deux femmes s'opposent aussi en terme de stratégie partisane, selon Lorrain de Saint-Affrique, conseiller de Jean-Marie Le Pen. Si depuis des mois l'ex-députée du Vaucluse affirme qu'elle n'est pas de retour en politique, certains de ses propos laissent entrevoir ses ambitions personnelles. "Le Rassemblement national est indispensable à la vie politique même s'il n'est pas suffisant pour transformer l'essai", expliquait-elle dans une interview au Figaro. Dans le clan Le Pen, l'unité n'est plus qu'un lointain souvenir, le duel ne fait que commencer.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.