"Vomissements, maux de tête… Je ne pouvais plus respirer" : Angèle, asthmatique, a dû être hospitalisée après Lubrizol
Quinze jours après la catastrophe de Lubrizol, franceinfo éclaire la question des sites Seveso. A Rouen, les riverains de l'usine craignent pour leur santé. franceinfo a rencontré une jeune femme asthmatique à son retour de l'hôpital.
Nadia est soulagée. Sa fille de 18 ans, Angèle, rentre de l'hôpital où elle a passé quatre jours sous oxygène. Elle est asthmatique. Sa maladie était stabilisée depuis un an mais après l'incendie de l'usine Lubrizol, jeudi 26 septembre, son état de santé s'est vite dégradé. Elle habite à Darnétal, dans l'agglomération rouennaise.
"Vomissements, maux de tête, mal à la gorge, mal au nez…" Angèle énumère les symptômes qui l'ont conduite à l'hôpital. Les médecins lui ont clairement dit qu'ils étaient liés à l'incendie. "Mon médecin traitant nous a dit que tout partait de là. Et quand j'étais à l'hôpital, on me l'a bien confirmé. Ça a resserré mes bronches et je ne pouvais plus respirer."
"Les asthmatiques sont un peu nos sentinelles"
"Les gens qui ont des bronches sensibles ont probablement réagi plus que d'autres, explique Élisabeth Mauviard, médecin généraliste à Grand-Quevilly. Les asthmatiques sont un petit peu nos sentinelles. Les gens les plus irrités, on a éventuellement majoré leur traitement, des corticoïdes, et on majore la quantité de Salbutamol [un bronchodilatateur]. Les asthmatiques que j'ai rencontrés ont très bien jugulé d'eux-mêmes, sans soucis."
Selon le ministère de la Santé, dans les jours qui ont suivi l'incendie, une cinquantaine de personnes se présentaient quotidiennement aux urgences pour des problèmes d'irritations des voies respiratoires. Des chiffres plus précis doivent être dévoilés par Agnès Buzyn lors de sa visite à Rouen, vendredi 11 octobre.
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