Incendie en Corse-du-Sud : "le feu n'est pas sous contrôle", dans le maquis de Bastelica

Cinq pompiers ont été blessés aux mains et au visage dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 mars à Bastelica, en Corse-du-Sud, en intervenant sur un violent incendie dans le maquis. Le feu n'est toujours pas maîtrisé ce samedi matin, explique le colonel Bruno Maestracci, sur RCFM et franceinfo.

franceinfo : quelle est la situation ce matin ?

Bruno Maestracci : La situation au lever du jour nous offre un spectacle de 2 à 300 hectares parcourus par les flammes, avec de nombreux foyers qui sont tous disséminés. La situation est complexe à cause d'un vent violent qui souffle par rafales et de façon très saccadé. Le feu dégage, de par la nature des végétaux qui brûlent, beaucoup de fumée.

Pensez-vous pouvoir rapidement éteindre l'incendie ?

Nous attendons des moyens aériens. Nous avons demandé des renforts en Corse-du-Sud, au niveau de Porto-Veccio et de la Sécurité civile de Corte, pour nous permettre de monter en puissance. Nous sommes en train de réaliser une reconnaissance aérienne avec un hélicoptère, ce qui était difficile pendant la nuit.

reconnaissance aerienne avec l'hélicoptère de la sécurité civile en ce moment à Bastelica. pic.twitter.com/pDe9uSrDny

— SDIS 2A (@sdis2a) 25 mars 2017

Le feu n'est pas sous contrôle. On n'est pas dans une configuration classique, avec un flanc droit et un flanc gauche. Et en plus, le vent souffle vraiment très fort. C'est un feu qu'on devrait pouvoir fixer aujourd'hui, grâce aux nouveaux moyens, sinon pas avant les prochaines 24 heures.

Comment vont les blessés ?

Les hommes ont été particulièrement éprouvés par l'accident de leurs camarades et des camions qui ont été brûlés. J'espère que les sapeurs-pompiers seront rapidement sur pied. Ils sont actuellement à l'hôpital et on espère qu'ils seront rapidement opérationnels. Ce n'est pas le moment d'établir les causes nombreuses de cet accident. Il faut féliciter ceux qui, même si ils ont été blessés, ont fait preuve de courage et de sang-froid, puisqu'ils se sont réfugiés dans les véhicules d'incendie et de secours, où ils ont déclenché l'autoprotection [de l'eau qui protège la cabine], ce qui les a sauvés.