Un incendie dans un appartement fait trois morts dans le 11e arrondissement de Paris

Trois personnes sont mortes dans un incendie après une explosion survenue dans la soirée du dimanche 7 avril dans le 11e arrondissement de Paris. Le feu s'est déclaré rue de Charonne au 7e étage d'un immeuble qui en compte huit. Pour éteindre les flammes, 66 sapeurs-pompiers et 17 engins ont été engagés. 

Aux pieds de l'immeuble qui date des années 1970, Shankar, évacué comme d'autres habitants, attend de pouvoir regagner son domicile. Il se souvient qu'il dormait quand il a entendu une grosse explosion : "Des voisins ont tapé à la porte pour me dire qu'il y avait de la fumée, donc je suis sorti."

Parmi les trois personnes sont mortes, il y a l'occupant de l'appartement. "Je connaissais le monsieur qui habitait dans ce petit studio, c'était un voisin", réagit Jocelyne. Deux autres jeunes adultes font partie des victimes précise Luc Lebon, adjoint au maire du 11e arrondissement de Paris. L'origine de l'incendie est pour l'instant inconnue. "Ce n'est pas le gaz de ville parce que l'immeuble n'en a pas, indique l'adjoint au maire du 11e arrondissement de Paris. Il s'agit peut-être d'une bonbonne de ville comme le soupçonnent certains policiers. Ce n'est pas du tout étayé à ce stade."

Un homme s’est défenestré

L'explosion a été suivie d'un incendie dans le studio. "Il y a un des occupants, pris de panique, qui s'est défenestré, poursuit Luc Lebon. Quand on m'a appelé il était en urgence absolue, dix minutes après il était décédé. Et on a trouvé deux autres corps carbonisés dans le studio. C'était apparemment les trois occupants."

Dans un message transmis à l'AFP, la maire de Paris Anne Hidalgo "adresse aux familles et aux proches des victimes toutes [s]es condoléances et tiens à les assurer du soutien total de la municipalité qui se tient à leurs côtés". "J'adresse aussi toute ma gratitude aux pompiers qui sont intervenus rapidement et ont pu circonscrire l'incendie", a-t-elle ajouté.

Une enquête pénale, ouverte pour "destruction par incendie ou moyen dangereux" et "homicides involontaires", a été confiée aux enquêteurs du 2e district de police judiciaire de la capitale.