Renforts aériens français en Algérie : "Nos trois avions auront un impact", assure le porte-parole de la sécurité civile française
Plus de 70 départs de feu ont été recensés dans le nord du pays, notamment en Kabylie, depuis le début de la semaine.
Emmanuel Macron a annoncé mercredi 11 août l'envoi de renforts aériens dans le nord de l'Algérie, pour combattre les violents incendies qui ont déjà fait 69 morts depuis lundi soir, notamment en Kabylie. Ces renforts "composés de deux bombardiers et d'un avion de reconnaissance", "auront un impact", assure le porte-parole de la sécurité civile Alexandre Jouassard sur franceinfo ce mercredi. Il explique également que "la durée de la mission n'est pas définitive".
franceinfo : Quel est le dispositif français qui va être engagé ce jeudi en Algérie ?
Alexandre Jouassard : Ce dispositif est composé de deux Canadair, deux avions bombardiers d'eau, et d'un Beechcraft qui est un avion de reconnaissance. C'était la demande des autorités algériennes d'avoir ces deux avions bombardiers d'eau. Cette demande est passée par le mécanisme européen de protection civile et c'est à cette demande que la France a répondu. Ces avions vont partir de notre base de sécurité civile qui est à Nîmes. La durée de la mission n'est pas définitive. La mission a été demandée pour plusieurs jours, mais elle va évidemment évoluer en fonction des reconnaissances et en fonction des missions sur le terrain.
"Ce ne sont pas seulement nos deux avions français qui vont permettre de venir à bout des flammes."
Alexandre Jouassardà franceinfo
Est-ce que ces trois appareils vont pouvoir contribuer à changer la donne face à ces incendies très violents ? Nous avons vu que les autorités algériennes ont semblé démunies ces dernières heures.
Nos trois avions auront un impact, évidemment. Pour les deux bombardiers, il faut le rappeler, six tonnes d'eau sont déversées à chaque passage de Canadair. Cela va donc évidemment permettre aux équipes qui seront au sol d'avoir un appui aérien conséquent. Cela leur permettra de progresser sur l'extinction.
Il s'agit d'un feu en région montagneuse, avec une chaleur extrême et un vent très fort. Les hommes déployés sont-ils préparés à ce qu'ils vont rencontrer sur place ?
Oui, ce sont des pilotes aguerris, des pilotes d'expérience. Nous avons déjà l'habitude de travailler dans des zones difficiles. Ceci dit, la topographie locale n'est pas connue et c'est en ce sens que le travail, dès aujourd'hui et demain matin avant le vol, est aussi important puisque les pilotes sont en train de regarder la zone, de regarder là où ils pourront écoper pour ensuite récupérer de l'eau. Mais pour le reste, sur les conditions difficiles et la capacité à voler dans ces conditions-là, il n'y a pas de problème. Nos équipes sont aguerries.
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