Russie : les incendies se poursuivent en Sibérie, des températures record enregistrées
La Sibérie connaît depuis janvier des températures anormalement élevées par endroits, ce qui, combiné à un faible taux d'humidité du sol, a contribué à de nouveaux feux.
Situation d'urgence en Sibérie. Les incendies continuent de faire rage dans la province russe, même s'ils ont diminué par rapport aux jours précédents. Le Service aérien de protection des forêts a indiqué samedi 11 juillet qu'il luttait contre 136 incendies sur 43 000 hectares, en utilisant des explosifs pour contenir les flammes et en faisant appel à la technique d'ensemencement des nuages (la modification de la composition d'un nuage afin d'accroître les possibilités de déclencher la pluie, explique Lumni).
La Sibérie connaît également depuis janvier des températures anormalement élevées par endroits ce qui, combiné à un faible taux d'humidité du sol, a contribué à de nouveaux feux après ceux qui avaient dévasté la région l'été dernier, selon le service européen Copernicus sur l'urgence climatique. Depuis mi-juin, le nombre comme l'intensité des incendies ont augmenté dans l'extrême nord-est de la Sibérie et dans une moindre mesure en Alaska, provoquant l'émission de 59 mégatonnes de CO2 dans l'atmosphère, un record pour ce mois depuis le début des mesures en 2003.
La plupart des foyers sont toutefois considérés comme trop éloignés et trop coûteux à traiter, avec actuellement 333 000 hectares en feu au total dans des zones où les efforts des pompiers ont été interrompus, précise Copernicus. Le service de contrôle des forêts de Greenpeace en Russie, qui se fonde sur des données recueillies par satellite, a déclaré le 11 juillet que 9,26 millions d'hectares au total, soit davantage que la superficie du Portugal, avaient été touchés par des incendies depuis le début de l'année. L'organisation de défense de l'environnement dénonce le manque de financement pour le service chargé de l'entretien des forêts qui ne peut assurer une prévention adéquate des incendies.
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