Info franceinfo Enlèvement de Santiago : le nourrisson a été retrouvé vivant aux Pays-Bas et les parents interpellés

Âgé de 17 jours, Santiago a été enlevé lundi soir entre 23 heures et 23h30 par ses parents, âgés de 23 et 25 ans, dans le service de néonatalogie de l'hôpital Robert Ballanger d'Aulnay-sous-Bois.
Article rédigé par franceinfo
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Des photos des parents de Santiago et de leur véhicule sur un avis de recherche diffusé par la police fédérale belge le 22 octobre 2024 (BELGIAN FEDERAL POLICE) (- / BELGIAN FEDERAL POLICE)

Le nourrisson a été retrouvé vivant dans la région d'Amsterdam (Pays-Bas) et les parents ont été interpellés, a appris franceinfo auprès de source proche du dossier vendredi 25 octobre. Le bébé est en "bonne santé", selon "les premiers éléments" connus par cette source.

"Santiago a été retrouvé avec ses parents, ils sont tous en vie, dans un hôtel" de la région d'Amsterdam, a indiqué une porte-parole du parquet de Bobigny. C'était la "priorité numéro un de tous les enquêteurs", retrouver le bébé, avait déclaré le procureur de Bobigny, Eric Mathais, lors d'une conférence de presse tenue jeudi. Les parents qui ont enlevé leur bébé, nouveau-né prématuré dans une maternité à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) lundi soir, avaient quitté la France pour rejoindre la Belgique. Ils ont finalement été arrêtés aux Pays-Bas. 

Âgé de 17 jours, Santiago a été enlevé lundi soir entre 23 heures et 23h30 par ses parents, âgés de 23 et 25 ans, dans le service de néonatalogie de l'hôpital Robert Ballanger d'Aulnay-sous-Bois. Grand prématuré né avec huit semaines d'avance, sa vie dépend de soins médicaux constants. 

"Peu d'éléments sur les motivations des parents"

Durant cette semaine, les enquêteurs ont exploité la vidéosurveillance de l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois. Ce qui avait permis d'identifier les parents de l'enfant le soir des faits, lundi. Ils sont suspectés d'avoir transporté l'enfant "avec un sac de type cabas", avant de prendre la fuite en voiture. "Il peut leur être reproché d'avoir enlevé leur propre enfant, dont l'intérêt commandait qu'il demeure sous surveillance à l'hôpital", avait affirmé le procureur de Bobigny. Ce dernier ajoute que, pour l'instant, les enquêteurs ont "peu d'éléments sur les motivations des parents et ce qui a pu les conduire à enlever Santiago de l'hôpital". 

Cependant, une réunion à l'hôpital, quelques heures avant l'enlèvement, permet d'établir une hypothèse, car auparavant "rien ne laissait penser qu'ils allaient enlever leur enfant et le mettre en danger", avait affirmé le magistrat. "Aucun signalement n'avait été transmis au titre de l'enfance en danger", indique-t-il. "Néanmoins, les parents avaient le jour de l'enlèvement eu un entretien avec une équipe pluridisciplinaire de l'hôpital. Il est ainsi probable que les parents aient pu craindre que l'hôpital ne transmette un signalement de mineur en danger et qu'une décision de placement de l'enfant ne soit prise."

La disparition de Santiago avait donné lieu au déclenchement d'une alerte enlèvement mardi en France. Elle avait été levée en fin de journée lorsqu'il est apparu évident que le couple avait quitté le pays avec son enfant. 

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