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Une centaine d'arrestations et 19 000 objets retrouvés lors d'une opération internationale contre le trafic d'œuvres d'art

Ces objets étaient "issus de pillages dans des pays frappés par la guerre ou encore volés dans des musées et sites archéologiques", selon Interpol.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le secrétaire général d'Interpol Jurgen Stock prononce un discours pour les 30 ans de la création d'Interpol, à Lyon (Rhône), le 21 novembre 2019. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Cent une personnes ont été arrêtées et 19 000 objets volés retrouvés lors d'une opération internationale contre le trafic d'œuvres d'art et d'antiquités menée dans 103 pays, a annoncé Interpol, mercredi 6 mai. Parmi ces saisies : des monnaies anciennes, des pièces archéologiques, des objets de céramique, des armes anciennes, "issus de pillages dans des pays frappés par la guerre ou encore volés dans des musées et sites archéologiques", explique dans un communiqué l'organisation de coopération policière internationale basée à Lyon. Des outils utilisés par les trafiquants, comme les détecteurs de métaux, ont aussi été découverts.

300 enquêtes ouvertes

Les saisies, qui ont abouti à l'ouverture de 300 enquêtes, sont le fruit de deux opérations simultanées menées à l'automne 2019 : Athena II, dirigée par l'Organisation mondiale des douanes (OMD) et Interpol, et Pandora IV, axée sur l'Europe et coordonnée par Europol et la Guardia Civil espagnole. "Quelques objets précolombiens extrêmement rares", comme un masque de Tumaco en or, ont notamment été retrouvés à Madrid. La Police fédérale argentine a de son côté récupéré 2 500 pièces de monnaies anciennes, "la plus grande saisie pour cette catégorie d'objets" au sein de cette opération.

Sur l'intégralité des saisies, 28% concernent des objets mis en vente en ligne. "Les marchés illicites en ligne sont l'un des principaux vecteurs de ce type de délinquance", a souligné Kunio Mikuriya, secrétaire général de l'OMD. "Il ne s'agit nullement d'une activité glamour menée par d'élégants gentlemen faussaires, mais bien d'actes de délinquance commandités par des réseaux criminels internationaux", a estimé Catherine de Bolle, directrice générale d'Europol.

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