Alain Delannoy condamné à 30 ans de prison pour le martyre infligé à la jeune Gala
En mars 2012, il avait enlevé, violé et tué Gala Mulard, une lycéenne de 19 ans, près d'Yssingeaux, en Haute-Loire.
Alain Delannoy, 39 ans, a été condamné vendredi 18 avril à 30 ans de réclusion, assortie de 18 ans de sûreté, par la cour d'assises de la Haute-Loire, pour avoir enlevé, violé et tué Gala Mulard, une lycéenne de 19 ans, en mars 2012. Les jurés n'ont pas suivi les réquisitions de l'avocat général, Yves Dubuy, qui avait réclamé la réclusion à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté.
L'accusé, qui devra se soumettre également à un suivi socio-judiciaire dont la durée n'a pas été précisée, n'a pas réagi à l'énoncé du verdict que les proches de la victime ont écouté en se tenant par la main. Dans une déclaration écrite diffusée avant le verdict, la mère de Gala avait écrit que "la punition ne suffit pas" : "Les violences faites aux femmes ne sont pas des faits divers isolés. Elles sont l'expression la plus cruelle des inégalités hommes-femmes. Ce sont les mentalités sexistes qu'il faut changer si l'on veut que ces violences reculent".
"Pris d'une pulsion"
Dans cette affaire singulière, où l'accusé a spontanément passé des aveux complets, estimant que "cent ans de prison" ne répareraient pas son crime, la défense s'était efforcée d'éviter la perpétuité en rappelant la vie chaotique de l'accusé et en écartant le risque de récidive. "On ne peut pas dire que c'est un monstre froid", a asséné son avocat, Me Marcel Schott. "Son histoire familiale", marquée par l'alcoolisme de ses parents, la violence physique et sexuelle de son père et l'indifférence de sa mère, "c'était la chronique d'un désastre annoncé".
En larmes, Alain Delannoy avait raconté mercredi avoir enlevé Gala Mulard le 25 mars 2012 pour la violer, "pris d'une pulsion" alors qu'il la raccompagnait à Yssingeaux, après une soirée chez des amis. Après l'avoir droguée et lui avoir infligé une nuit de sévices, il l'avait laissée seule une journée entière, bâillonnée et ligotée. Rentré chez lui le lendemain, il avait découvert la jeune fille brûlante et secouée de convulsions, lui avait fait prendre un bain puis avait décidé, pris de panique, de la tuer et de l'enterrer pour "cacher" son crime.
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