Arrestation de Kemi Seba : le militant panafricain a été interpellé à Paris par des agents de la DGSI, selon son ONG Urgences panafricanistes

Kemi Seba, militant panafricain, a été intepellé par la DGSI, lundi à Paris.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Kemi Seba, au tribunal correctionnel de Paris, en 2008. (FRANCK FIFE / AFP)

Le militant panafricain Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, a été interpellé à Paris "le 14 octobre 2024 par des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)", affirme mardi 15 octobre, sur les réseaux sociaux l'ONG Urgences panafricanistes, présidée par Kemi Seba. Il a été interpellé avec Hery Djehuty, le coordinateur de l'ONG, selon le communiqué.

Kemi Seba "disposait d'un visa de type D – permettant de circuler sur l'ensemble de l'espace Shengen", précise l'ONG. Ce type de visa (D) permet d'entrer et de séjourner en France plus de trois mois. Le président de l'ONG Urgences panafricanistes était "présent à Paris afin de rencontrer des opposants politiques béninois" et "de visiter un proche souffrant", souligne le communiqué.

Une conférence de presse "organisée dans les prochaines heures"

"Dans le cadre de ses activités politiques, Kemi Seba a débuté une tournée de sensibilisation des diasporas africaines sur la nécessité de soutenir et d'accompagner les processus souverainistes des peuples afro-descendants partout dans le monde", indique le communiqué. 

Les motifs de son arrestation seront communiqués "lors de la conférence de presse qui sera organisée dans les prochaines heures", déclare l'ONG mardi soir.  Le militant panafricaniste béninois, connu pour ses virulentes prises de positions anti-occidentales et accusé d'être un "relais de la propagande russe" a été déchu de la nationalité française par un décret paru le 9 juillet en France au Journal officiel.

L'ancien leader de la Tribu Ka, groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et prônait la séparation entre Noirs et Blancs avant d'être dissout par le gouvernement français en 2006, a été condamné plusieurs fois en France pour incitation à la haine raciale.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.