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Haute-Garonne : un gendarme qui avait affirmé avoir été agressé poursuivi pour "dénonciation de délit imaginaire"

Le parquet évoque une "fragilité psychologique" chez le militaire.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Occitanie
Radio France
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Temps de lecture : 2min
La caserne de gendarmerie de Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne). (GOOGLE STREET VIEW)

Le parquet de Toulouse annonce jeudi 18 novembre que le gendarme qui avait affirmé s'être fait agresser dans la nuit du 11 au 12 novembre dernier dans la caserne de gendarmerie de Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne) et qui avait tiré avec son arme de service est poursuivi pour "dénonciation de délit imaginaire" et "dégradation de biens publics", rapporte France Bleu Occitanie. Le militaire est suspecté d'avoir tout inventé.

La semaine dernière, ce gendarme, âgé de 54 ans, avait déclaré avoir été agressé au couteau au sein des locaux de cette gendarmerie, à une trentaine de kilomètres au sud de Toulouse. Il avait alors tiré à deux reprises avec son arme de service, aux alentours de 3 heures du matin. Les pompiers étaient intervenus après la sécurisation des lieux, tandis que le gendarme avait été transporté à l'hôpital Purpan à Toulouse.

Le gendarme risque de 6 mois à 5 ans de prison

Une semaine plus tard, et après enquête, la section de recherches de la gendarmerie de Toulouse a réuni des éléments mettant en doute les déclarations de la victime, notamment lors d'une garde à vue, qui a démarré jeudi à 8h30. "Ces derniers actes d'enquête semblent établir que la supposée victime a inventé une agression qui n'a jamais eu lieu", écrit le procureur de la République, Samuel Vuelta-Simon, dans son communiqué.

Le parquet annonce également que le militaire est poursuivi pour "dénonciation de délit imaginaire" et" dégradation de biens publics". Il risque respectivement six mois et cinq ans d'emprisonnement, ainsi que 7 500 euros et 75 000 euros d'amende.

Le gendarme a été déféré au parquet de Toulouse jeudi avec une demande de placement sous contrôle judiciaire, comportant l'interdiction d'exercer sa profession et de détenir ou porter une arme, dans l'attente de sa comparution future devant le tribunal. Le parquet ajoute : "la fragilité psychologique du militaire semble être la cause des faits".

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