Influenceur algérien renvoyé vers la France : "Doualemn" maintenu en rétention administrative

La cour d'appel de Paris a rejeté le recours déposé par les avocats de l'influenceur.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le palais de justice de Paris, le 20 avril 2021. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

"Doualemn" reste en rétention administrative, a appris, mercredi 15 janvier, franceinfo auprès des avocats de l'influenceur, confirmant une information de BFMTV. La cour d'appel de Paris a rejeté le recours déposé par les avocats contre l'ordonnance de prolongation du placement en centre de rétention.

La rétention de "Doualemn" est donc prolongée "pour une durée de 26 jours", précisent les avocats Jean-Baptiste Mousset et Marie David-Bellouard. Une décision qu'ils "regrettent" puisqu'elle s'inscrit, selon eux "dans une suite logique de diabolisation de Monsieur Boualem et d'une crise diplomatique franco-algérienne qui dépasse le seul cas de notre client".

Cette prolongation "ne préjuge en rien de la culpabilité" de l'influenceur

Les deux avocats annoncent avoir déposé "un référé suspension à l'encontre de l'arrêté d'expulsion". Il sera examiné "dans les prochains jours par le tribunal administratif de Paris". Ils expliquent que "le principe d'un centre de rétention est d'y placer les personnes étrangères faisant l'objet d'une mesure d'éloignement, pendant le seul temps nécessaire à leur départ". Or, ils affirment qu'aucune perspective d'éloignement à brève échéance "ne peut sérieusement être envisagée en raison des tensions aiguës entre la France et l'Algérie". Leur client "se retrouve au centre de cette crise et est maintenu artificiellement en rétention".

Tous les deux ajoutent que cette prolongation "ne préjuge en rien de la culpabilité" de leur client sur les propos qui lui sont reprochés "et pour lesquels il est toujours présumé innocent". "Il ne préjuge pas non plus de la légalité de l'arrêté ministériel d'expulsion."

Âgé de 59 ans, l'influenceur algérien surnommé "Doualemn" avait été interpellé dans l'Hérault après des signalements du maire de Montpellier et du préfet pour une vidéo publiée sur TikTok. Dans cette vidéo, il "appelait à donner une sévère correction, à frapper un homme semblant résider en Algérie", selon un communiqué du parquet. Son expulsion vers son pays d'origine décidée par le préfet de l'Hérault n'a pas pu aboutir. L'Algérie a refusé son retour, obligeant l'avion qui le transportait, à faire demi-tour. Il sera jugé le 24 février pour "provocation à commettre un crime".

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