L'influenceuse Poupette Kenza mise en examen pour "tentative d’extorsion en bande organisée" et "association de malfaiteurs"

L'influenceuse Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, a été mise en examen dimanche pour "tentative d'extorsion en bande organisée" et "association de malfaiteurs", a appris franceinfo, lundi 8 juillet, auprès du parquet de Rouen (Seine-Maritime), confirmant une information du Parisien. La justice a ouvert une enquête le 23 février, après la plainte déposée par deux personnes pour une tentative d'extorsion, "dont elles avaient été victimes le jour même".

"Les investigations ont permis d'établir que ce couple, après avoir fait l'objet de diverses surveillances (physiques, implantation de mini caméra aux abords de leur domicile et balise GPS placée sur leur véhicule), a été physiquement menacé par un individu sous condition de remise d'une somme de 200 000 euros", confirme le parquet de Rouen dans un communiqué. Le procureur de Rouen, Frédéric Teillet, précise que l'homme soupçonné d'avoir mené cette tentative d'extorsion "a été interpellé lors du rendez-vous prévu pour la remise de la somme d'argent, alors qu'il était porteur d'une grenade". 

Un débat jeudi sur son placement en détention provisoire

"Au cours de sa garde à vue, il a expliqué avoir pris contact avec les victimes afin de régler un contentieux financier qui les opposait à une 'influenceuse' actuellement en résidence à Dubaï et agir comme intermédiaire", précise le parquet de Rouen. Cet homme a été mis en examen et placé en détention provisoire pour "tentative d'extorsion en bande organisée", détention d'explosif et "association de malfaiteurs".

Dans le cadre de ces investigations, les enquêteurs ont identifié Poupette Kenza comme la "donneuse d'ordre". Ils l'ont interpellée le 4 juillet, lorsque la jeune femme de 24 ans est revenue sur le territoire français, près de Rouen, ville dont elle est originaire. Elle a ensuite été placée en garde à vue et mise en examen trois jours après. Le parquet précise qu'elle est incarcérée "dans l'attente du débat sur son placement en détention provisoire", qui est prévu jeudi 11 juillet. "Elle a également été entendue en qualité de mise en cause sur une procédure distincte visant des pratiques commerciales trompeuse dans le cadre de ses activités d'influenceuse", conclut le procureur dans son communiqué.