La plainte pour agression sexuelle visant l'ancienne vice-présidente de la Ciivise classée sans suite, annonce son avocate

La pédiatre Caroline Rey-Salmon était accusée par une ex-patiente d'agression sexuelle lors d'un examen gynécologique à l'Hôtel-Dieu à Paris.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Caroline Rey-Salmon, médecin légiste et pédiatre française, lors d'une conférence de presse de la Ciivise, à Paris, le 5 février 2024. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

La plainte pour agression sexuelle déposée contre la pédiatre Caroline Rey-Salmon après sa nomination comme vice-présidente de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a été classée sans suite, a annoncé jeudi 29 août son avocate Marie Dosé à l'AFP et dans un communiqué.

Cette plainte a été classée au motif que "les faits dénoncés ne paraissent pas établis tant dans leur matérialité que dans le caractère intentionnel", selon l'avis de classement relayé dans ce communiqué cosigné par la pédiatre, et posté sur le réseau social X par son conseil. Sollicité par franceinfo, le parquet de Paris n'avait pas encore donné suite jeudi après-midi.

La plaignante, âgée de 25 ans et qui avait confié son témoignage en exclusivité à franceinfo, accusait la pédiatre et médecin légiste d'"agression sexuelle par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction" lors d'un examen gynécologique en juin 2020 à l'Hôtel-Dieu à Paris. La jeune femme était examinée dans le cadre d'une enquête judiciaire après avoir porté plainte pour des faits de viols subis enfant, entre 2004 et 2009.

En retrait de la Ciivise "le temps de l'enquête"

A l'annonce de cette plainte, Caroline Rey-Salmon s'était mise "en retrait total des travaux de la commission pendant tout le temps de l'enquête", avait annoncé la Ciivise, évoquant une décision "indispensable à la sérénité des travaux" et au maintien "de la confiance" des personnes victimes.

"Les enquêteurs ont mené toutes les investigations utiles à la manifestation de la vérité : le dossier médical et l'expertise de la plaignante ont été saisis et tous les témoins auditionnés", affirment Marie Dosé et sa cliente dans leur communiqué.

"L'enfance maltraitée mérite mieux que des règlements de compte, et la justice ne saurait devenir le moyen privilégié de malmener des fonctions, des carrières, et des réputations", ajoutent les deux femmes, qui annoncent qu'une plainte pour "diffamation publique" avait d'ores et déjà été déposée contre la plaignante.

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