Militants de SOS Racisme agressés : Marc de Cacqueray, ex-dirigeant du groupuscule les "Zouaves", face à la justice
Le "Zouave" Marc de Cacqueray à nouveau devant la justice. L'ancien chef du GUD, ce groupuscule dissous par l’Etat en juin dernier, est jugé vendredi 6 décembre pour avoir passé à tabac des militants de SOS Racisme lors du meeting d'Éric Zemmour, à Villepinte, en décembre 2021.
Le 5 décembre 2021, lors du premier meeting de campagne d'Eric Zemmour à Villepinte (Seine-Saint-Denis), douze militants de SOS Racisme étaient montés sur des chaises pour exhiber sur leur tee-shirt chacun une lettre de la phrase "non au racisme", également scandée. Ils avaient alors été agressés à coups de poing, de pied ou de mobilier jeté sur eux par des soutiens du président du parti Reconquête!.
L'exploitation des images vidéo et l'enquête avaient permis d'identifier certains des auteurs présumés. Plusieurs médias avaient également identifié Marc de Cacqueray comme l'un des agresseurs au visage dissimulé par un cache-cou remonté jusqu'aux oreilles.
Lunettes de soleil, chasse, et tatouages nazis
Reste que, malgré ses ennuis judiciaires, ce leader de l'ultradroite française peut compter sur un soutien de poids : celui du milliardaire Vincent Bolloré. On l'aperçoit ainsi sur les photos de son compte Instagram à la barre d'un voilier au milieu des îles Glénans, lunettes de soleil, cheveux au vent. C'est en Bretagne, dans le Finistère, que le jeune néonazi de 26 ans, sous contrôle judiciaire, a trouvé refuge, au sein de la petite équipe de gardiennage de l'île du Loc'h, propriété de Vincent Bolloré. Selon une enquête du média La Lettre, depuis janvier 2023, Marc de Caqueray y fait des rondes autour de la vieille et unique bâtisse de l'île, dans laquelle le milliardaire vient se ressourcer, chassant çà et là quelques ragondins.
Marc de Caqueray a déjà été condamné à de la prison ferme pour l’attaque d’un bar antifasciste à Ménilmontant, à Paris, en 2022. Il risque donc de retourner derrière les barreaux, loin de son île bretonne. De quoi peut être soulager son employeur. Il faut dire qu'avec ses tatouages SS, Marc de Cacqueray fait quand même mauvais genre pour le propriétaire de CNews, qui ne cesse de mettre en avant l’action de sa famille dans la Résistance, durant la guerre 39-45.
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