Le parquet fait appel de la libération conditionnelle de Patrick Henry
Patrick Henry va rester en prison. Le parquet a fait appel de sa libération conditionnelle, obtenue plus tôt dans la journée de jeudi. L'homme avait été condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un enfant près de Troyes en janvier 1976.
Le parquet fait appel de la libération conditionnelle de Patrick Henry, obtenue quelques heures plus tôt, jeudi 7 janvier. Il avait été condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre du petit Philippe Bertrand, 7 ans, près de Troyes (Aube). Patrick Henry avait, à l'époque, échappé de peu à la peine de mort, grâce à la plaidoirie de son avocat Robert Badinter.
"Depuis le départ de cette procédure, nous étions opposés à cette demande", a déclaré la procureure de la République de Melun, Béatrice Angelelli, qui estime que "le projet d'accompagnement n'est pas assez encadrant". L'appel est suspensif et "la cour d'appel a deux mois pour statuer", a-t-elle ajouté.
Une première libération conditionnelle en 2001
Considéré comme un détenu modèle, Patrick Henry avait obtenu sa mise en liberté conditionnelle en mai 2001, après 25 ans de prison. Il était toutefois retourné derrière les barreaux en 2003, après avoir été arrêté en Espagne en possession de près de 10 kg de cannabis. Il avait alors été condamné à quatre ans d'emprisonnement et 20 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Caen.
"Sa liberté conditionnelle a été révoquée après cette nouvelle condamnation, explique son avocate lilloise, Carine Delaby-Faure, contactée par francetv info. Après avoir été incarcéré 4 ans pour possession de cannabis, Patrick Henry a continué d'effectuer sa peine de perpétuité." Le détenu de 62 ans a passé plus de 40 ans de prison depuis sa première condamnation.
Depuis 2002, cinq demandes de libération conditionnelle du détenu avaient été acceptées dans un premier temps, puis rejetées après appel du parquet, selon son avocate.
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