"Revenge Porn" : deux ans ferme pour avoir publié des photos intimes de son ex-femme
Ce manutentionnaire en intérim, sans emploi depuis son divorce en 2012, a reconnu les faits de harcèlement, mais a toujours nié avoir diffusé des photos de son ex-femme sur internet.
Un homme de 39 ans a été condamné à Metz (Moselle) à deux ans de prison ferme, mercredi 7 octobre, pour avoir diffusé sur internet des photos intimes de son ex-femme et l'avoir inscrite sur une quinzaine de sites de rencontres et sites libertins. "Mon client a été relaxé pour les menaces de mort et menaces de crime", pour lesquels il était également poursuivi, selon l'avocat de la défense, Me Mehdi Adjemi.
Ce manutentionnaire en intérim, sans emploi depuis son divorce en 2012, avait été condamné lors d'un premier procès en son absence à un an de prison ferme, 10 000 euros de dommages et intérêts à son ex-épouse, et 1 000 euros à chacun de ses trois enfants pour avoir diffusé des photos intimes de son ex-compagne sur divers sites internet. Lorsqu'il avait appris sa condamnation, l'accusé avait demandé à comparaître, et est depuis en détention.
L'homme nie avoir posté les photos
Mardi, il a été condamné à 2 ans de prison ferme, suivant les réquisitions du parquet. S'il a reconnu les faits de harcèlement, il a toujours nié avoir diffusé des photos de son ex-femme sur internet. L'accusé a notamment été reconnu coupable d'avoir publié des photos suggestives, accompagnées de commentaires du même ordre, sur la page Facebook du lycée dans lequel elle enseigne. La victime a en outre reçu des coups de téléphone et des visites à son domicile d'hommes qui pensaient avoir rendez-vous avec elle.
"Rien ne prouve à ce jour qu'il soit l'auteur de la diffusion de ces clichés. Les perquisitions effectuées avaient montré qu'il n'était au moment des faits en possession d'aucun matériel informatique, a déclaré Me Adjemi, avant d'indiquer que son client avait l'intention de faire appel de sa condamnation pour ces faits. Je déplore que la seule solution ait été une peine sèche d'emprisonnement sans aucune injonction de soins alors même que l'expert psychiatre semblait trouver cela indispensable."
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