Meurtre de Samuel Paty : un homme qui avait diffusé l'image de la tête décapitée de l'enseignant condamné à quatre ans de prison
Cet homme de 31 ans, qui vit à Béziers (Hérault), avait aussi tenu des propos racistes sur internet et avait déjà été condamné pour des faits similaires commis en octobre 2020.
Un homme âgé de 31 ans a été condamné, vendredi 7 janvier, à quatre ans de prison pour avoir diffusé sur un réseau social une photographie de la tête décapitée de Samuel Paty, ainsi que pour avoir tenu des propos racistes sur internet, rapporte le parquet de Béziers (Hérault). Il avait déjà été condamné pour des faits similaires commis en octobre 2020.
La décapitation de l'enseignant de 47 ans, le 16 octobre 2020 près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, un jeune homme radicalisé qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, avait suscité une émotion considérable.
Aucun regret exprimé
L'individu, qui habitait à Béziers depuis sa sortie de prison en mars dernier, avait également appelé sur internet à "purger", "dératiser" et "brûler" sa ville, dans laquelle il se considérait comme "le seul putain de blanc". Il a également tenu des propos antisémites contre le président de la République, Emmanuel Macron.
Interpellé mercredi par la direction territoriale de la police judiciaire de Montpellier et placé en détention provisoire, il n'a regretté aucun de ses propos, se définissant lui-même comme un "ethno-sadique" qui "n’a pas honte d’être blanc".
Cinq ans de prison requis
Le tribunal correctionnel de Béziers l'a condamné en comparution immédiate à trois ans d'emprisonnement et un an de révocation d'un précédent sursis probatoire, ainsi qu’à un suivi socio-judiciaire pendant trois ans assortis de deux ans supplémentaires d'emprisonnement en cas de non-respect de ses obligations. À l'audience, le parquet avait requis cinq ans d'emprisonnement.
Il était notamment jugé pour "provocation publique à commettre un crime", "apologie d'un acte de terrorisme", et "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion".
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