Trafic de drogue à Canteleu : "Ça m'a peut-être dépassé", raconte l'ancien adjoint au maire
Dans ce procès, entamé le 4 juin, l'ancienne maire de Canteleu est jugée avec 18 autres prévenus pour avoir participé à un vaste trafic de drogue. L'ancien adjoint au maire Hasbi Colak est jugé pour complicité de trafic de stupéfiants. Ses liens avec la famille Meziani, à la tête de ce trafic dans cette ville proche de Rouen sont particulièrement scrutés, mais à la barre, mardi 18 juin, l'adjoint au maire a tout fait pour minimiser ces relations.
Hasbi Colak apparaît à la barre, cheveux gominés, carrure athlétique. "Canteleu, c'est toute ma vie", assure avec émotion l'ancien adjoint au maire de la ville de Canteleu. Dans la cité où il grandit, il connaît tout le monde et tout le monde le connaît. C'est comme ça d'ailleurs que ce propriétaire de kebab se verra proposer le poste d'adjoint au maire en charge du commerce en 2014.
Concernant la famille Meziani et ses activités, l'élu plaide l'ignorance. "C'était des on-dit, mais je ne les ai jamais vus avec de la drogue", insiste en boucle Hasbi Kolak. "Vous étiez pourtant un intime de ce clan qui tenait le trafic…, insiste le président. Au point de vous rendre au Maroc, aux obsèques de l'aîné de la famille." Mais face aux évidences, Hasbi Kolak reste de marbre, assurant que les Meziani étaient seulement "de bons clients" de son restaurant.
"Vos déclarations me font penser aux statues des petits singes qui se cachent les yeux et les oreilles, s'agace le président. On a pourtant l'impression que votre rôle dans la mairie se résume pourtant de plus en plus à aider les Meziani." "Oui, souffle l'ancien adjoint au maire. Ça m'a peut-être dépassé, il y a des choses que j'ai faites pour eux, je n'aurais pas dû les faire", concède-t-il finalement. Hasbi Kolak est accusé d'avoir entraîné avec lui la maire de la ville, Mélanie Boulanger. Elle sera entendue mercredi par le tribunal.
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