Trafic de drogue : "Je suis innocente, toujours debout", assure la maire normande de Canteleu lors de ses voeux
"Je suis innocente, toujours debout", réagit, lundi 15 janvier, la maire de Canteleu (Seine-Maritime) lors de ses vœux, après son renvoi devant un tribunal correctionnel pour "complicité de trafic de drogue", rapporte France Bleu Normandie.
Mélanie Boulanger a pris la parole devant plusieurs centaines de personnes, lundi soir, pour présenter ses vœux. Après plus de 20 minutes de discours, elle s'est exprimée au sujet de cette "actualité assourdissante marquée par une nouvelle atteinte à la présomption d'innocence et une énième violation du secret d'instruction".
"Je ne baisse pas la tête"
L'élue normande s'est qualifiée de "personne intègre, probe et honnête". Elle se dit "victime d'un double acharnement" : à la fois "médiatique et judiciaire". Elle confie être "ébranlée" mais tenir "debout devant vous". "Je n'ai pas de genou à terre et je ne baisse pas la tête", a-t-elle ajouté.
L'élue socialiste et son adjoint, Hasbi Colak, sont poursuivis pour "complicité de trafic de drogue". Ils sont tous les deux renvoyés devant un tribunal correctionnel. Vendredi, les juges ont décidé de suivre les réquisitions du parquet de Bobigny qui avait demandé fin décembre leur renvoi, ainsi que celui de 17 autres personnes soupçonnées d'être impliquées dans un vaste trafic de stupéfiants dans cette commune proche de Rouen.
Mélanie Boulanger, figure du PS rouennais et tête de liste PS-EELV aux régionales de 2021, est soupçonnée de s'être rendue "complice par aide ou assistance des délits de transport, acquisition, détention et offre ou cession non autorisée de stupéfiants", selon les réquisitions du parquet.
Elle, qui a toujours clamé son innocence, ainsi que son adjoint, avaient été placés en garde à vue le 8 octobre 2021 lors d'un coup de filet antistupéfiants, puis remis en liberté le lendemain. Au total, dix-neuf personnes avaient été placées en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en septembre 2019 pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs et menée par un juge de Bobigny.
Son adjoint, Hasbi Colak, chargé du développement économique, est soupçonné notamment d'avoir fourni des informations aux trafiquants sur les contrôles de police ou d'avoir mis son véhicule de société à leur disposition.
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