Affaire Julie : trois anciens pompiers devant la justice pour des atteintes sexuelles en réunion sur une adolescente de 14 ans

Les faits remontent à 2009 : l'adolescente, alors âgée de 14 ans, accuse notamment les pompiers de fellations forcées. Le procès se tiendra à huis clos, selon les informations de franceinfo.
Article rédigé par Margaux Stive
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines), le 26 novembre 2008. (MAXPPP)

Une longue bataille judiciaire qui sera au cœur des débats. Trois anciens pompiers vont être jugés, mardi 15 et mercredi 16 octobre, pour atteintes sexuelles sur une adolescente devant le tribunal correctionnel de Versailles. Celle que l'on a appelée Julie les avait accusés, tout comme une vingtaine d'autres pompiers, de viols et d'agression sexuelle quand elle n'avait que 14 ans, en 2009.

Finalement la justice a décidé de ne renvoyer que trois d'entre eux devant le tribunal, en requalifiant les faits d'atteinte sexuelle sur mineure, en réunion. Les proches de la jeune femme réclamaient, eux, un procès pour viol. 

Depuis plus de dix ans, les proches de Julie estiment que l'adolescente n'était pas en état de consentir à ces relations sexuelles. Victime de crises de tétanie à répétition, de plusieurs tentatives de suicide, "shootée", selon ses mots, par les médicaments, Julie avait dû être secourue 130 fois par les pompiers en l'espace de deux ans.

Le juge appelle à "la plus grande prudence" sur les accusations de Julie

C'est justement pendant l'une de ses interventions qu'elle rencontre Pierre C., de six ans son aîné. Il est aujourd'hui l'un des prévenus de ce procès, avec deux anciens collègues. Tous sont accusés par Julie de fellations forcées et d'une main sur l'entrejambe alors qu'elle n'avait que 14 ans. Mais en 2019, le juge d'instruction estime que Julie s'est montrée "entreprenante, aguicheuse et provocante" avec eux.

En s'appuyant sur une expertise le juge estime aussi que la fragilité psychologique de la jeune fille doit conduire "à la plus grande prudence" sur ses accusations. Une analyse validée ensuite en appel puis par la Cour de cassation.

L'avocat de Julie, Emmanuel Daoud, dénonce, lui, une "vision moyenâgeuse" et compte remettre la question du consentement au cœur de ce procès.

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