: Vidéo Sursis pour les opposants à la ferme des Mille Vaches
A l'énoncé du verdict du tribunal d'Amiens, le porte-parole de la Confédération paysanne, qui écope de la peine la plus lourde (cinq mois avec sursis), garde toute sa "détermination" et promet d'autres actions.
C'est le mardi 28 octobre au soir qu'a été énoncé le verdict à l'encontre des militants de la Confédération paysanne. Le tribunal d'Amiens a prononcé des peines de deux mois à cinq mois avec sursis - la plus lourde contre le porte-parole national, Laurent Pinatel. Celui-ci interprète la sanction comme une entrave aux syndicats et promet "d'autres actions [qui sont] en gestation. Ce n'est pas ces cinq mois de sursis qui vont nous arrêter (...). Non, on ne doit pas produire l'alimentation des Français dans des usines sans leur demander leur avis".
De la "délinquance ordinaire", pour l'avocat des plaignants
La ferme des Mille Vaches, dans la Somme, est la première ferme-usine en France. Dédiée à la production de lait, elle accueille 1.500 bovins depuis la mi-septembre. Les militants de la Confédération paysanne avaient alors tenté d'empêcher cette production industrielle en démontant une partie des installations de traite. Des faits considérés comme des actes de délinquance ordinaire par le procureur de la République et l'avocat des plaignants. Me Franck Berton reproche aux militants de pas s'être opposés à ce projet par la voie judiciaire : "On n'est plus dans un combat politique, mais (...) proche du combat des voyous."
Pour soutenir les neuf prévenus, des militants venus de toute la France ont improvisé un théâtre où les acteurs menaient le procès de l'agriculture industrielle. La journée de protestation avait débuté par une minute de silence en hommage à Rémi Fraisse.
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