La police de proximité ressuscitée ?
En binômes, à pieds, en rollers, vélos ou voitures, l'objectif de ces nouveaux flics : "lutter contre la délinquance, la criminalité, les faire reculer et créer un climat, une ambiance de sécurité", a expliqué le ministre de l'Intérieur. Comment ? Dès le mois de mai, les premiers "patrouilleurs" seront sur le terrain au contact de la population afin "d'observer, écouter, se renseigner et interpeller".
Rien à voir avec la police de proximité du gouvernement Jospin. Claude Guéant y tient, ses "patrouilleurs" vont donner "plus de visibilité" à la police, mais ne seront pas là pour jouer au foot... Le ministre ne veut pas que les forces de l'ordre se transforment en "assistant sociaux" . Critique émise à l'époque du gouvernement Jospin par Nicolas Sarkozy, qui avait enterré la police de proximité.
Serpent de mer
Pourtant si les termes "police de proximité" sont tabous dans l'entourage du président, le concept n'a lui jamais disparu au gré des valses des ministres de l'Intérieur des gouvernements Sarkozy. En 2008, Michèle Alliot-Marie créaient les UTeQ, unités territoriales de quartier. Expérimentées en Seine-Saint-Denis, les UTeQ avaient été étendues à une trentaine de quartiers avant d'être démantelées par... Brice Hortefeux.
Le successeur de Michèle Alliot-Marie place Beauvau avait lui mis en place de Brigades spéciales de terrain (BST). Des unités plus musclées, plus proches des BAC (brigades anti-criminalité) que des îlotiers, et dont la zone de travail sera calquée, non plus sur un quartier, mais sur un bassin de délinquance. Ces nouveaux "patrouilleurs" ne sont finalement peut-être pas si novateurs...
Caroline Caldier, avec agences
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