La prise d'otage à la prison de Réau se termine sans faire de blessé
La prise d'otage a eu lieu au quartier central de la prison, l'endroit où les détenus purgent les peines les plus longues. Trois détenus y retenaient un surveillant depuis 16h ce samedi. Le Raid, appelé sur place, est intervenu pour mettre fin à la prise d'otage qui a duré un peu plus de trois heures. Il n'y a pas de blessé, le surveillant a été libéré sain et sauf après les négociations. L'un des détenus était en possession d'une arme blanche. Les trois détenus ont été placés en garde à vue.
Un refus de transfert et un chagrin d'amour
Selon les premières informations, c'est l'un des détenus qui aurait convaincu les deux autres à agir. Ce détenu avait demandé un transfèrement quelques jours auparavant, mais la mesure avait été refusée par l'administration selon Ahmed El Hoummass, le secrétaire général régional Ile-de-France de la CGT pénitentiaire.
Un autre motif, sentimental, l'aurait poussé à passer à l'action. Sa compagne a décidé de le quitter alors qu'il s'apprêtait à passer une permission de 48 heures avec elle dans un quartier aménagé de la prison. La permission a donc été annulée.
Les syndicats dénoncent un manque cruel d'effectifs
Il va alors convaincre deux autres détenus de s'enfermer avec le surveillant de la prison. La prise d'otage a lieu après la promenade au moment où ils doivent réintégrer leur cellule. Le surveillant est seul à ce moment-là, ce que déplorent les syndicats, qui dénoncent un manque cruel d'effectifs en particulier dans la prison de Réau. "Nous sommes dans des poudrières" , alerte Philippe Campagne, secrétaire national du Syndicat National Pénitentiaire SNP FO, "les surveillants pénitentiaires doivent gérer des coursives à 120 détenus ou plus". "Nous n'avons jamais connu aussi peu de moyens humains", se désole le syndicaliste.
Le centre pénitentiaire de Réau compte 826 places.
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