Le député LFI Andy Kerbrat "reconnaît" avoir acheté de la drogue à Paris et présente ses "excuses"
Dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi sur son compte X, Andy Kerbrat, député insoumis de Loire-Atlantique, dit avoir "immédiatement reconnu les faits" devant les policiers, après avoir été arrêté dans la nuit de jeudi à vendredi à Paris en flagrant délit d'achat de drogue. "J'assume entièrement ma responsabilité et me mets à la disposition de la justice", écrit l'insoumis.
Le député de la 2e circonscription de Loire-Atlantique présente "ses excuses" auprès de ses électeurs, des insoumis, et du NFP. Andy Kerbrat évoque des "problèmes personnels et des fragilités psychologiques" qui lui ont fait consommer des drogues de synthèse. Le député de 34 ans promet de se "battre contre cette addiction", et de "suivre un protocole de soins" qui lui permettra de reprendre son "activité parlementaire".
Le député de Loire-Atlantique a été arrêté dans le 18e arrondissement de Paris dans la nuit de jeudi à vendredi, pris en flagrant délit d'achat de drogue, a indiqué le parquet de Paris à l'Agence Radio France. "Des policiers ont constaté un échange entre deux individus faisant penser à une transaction de stupéfiants". L'acheteur, identifié comme étant Andy Kerbrat, a été trouvé en possession de 1,35 g de 3MMC, une drogue de synthèse dont les "effets recherchés sont généralement l’euphorie, la stimulation et la libido", décrit l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).
Andy Kerbrat est poursuivi pour "usage de stupéfiants". Il a été "convoqué pour notification d’une ordonnance pénale", a indiqué le parquet de Paris. L'ordonnance pénale est une procédure simplifiée qui permet de juger le prévenu rapidement sans audience dans les affaires de faible gravité et se traduit souvent par une amende. Le vendeur, lui, est mineur. Il est connu de la justice pour "une dizaine de faits" et a été "condamné début octobre pour des faits de trafic de stupéfiants à une peine de quatre mois avec sursis probatoire", a précisé le parquet. Après déferrement le 18 octobre, il a été placé en détention provisoire dans l’attente d’une audience.
Sur le réseau social X, le ministre de l'Intérieur demande au député LFI de "tirer les conséquences de ses actes" car, dit Bruneau Retailleau, "un député a un devoir d'exemplarité". Il ajoute : "Alors que le narcobanditisme s’installe en France avec son cortège de violences, il n’est pas tolérable de voir un député de la République acheter des drogues de synthèse à un dealer de rue".
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