Le Havre : quatre mineures interpellées après la diffusion d'une vidéo de l'agression d'une lycéenne

Une adolescente a été frappée et contrainte de se dénuder et la scène diffusée sur les réseaux sociaux. La victime a déposé plainte.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Normandie
Radio France
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Un véhicule de la police nationale. Image d'illustration. (DELPHINE-MARION BOULLE / RADIO FRANCE)

Quatre mineures de 15 et 16 ans ont été interpellées au Havre (Seine-Maritime) lundi 15 janvier à la suite d'une agression d'une lycéenne mardi dernier, a appris France Bleu Normandie auprès du parquet du Havre ce lundi. Le 9 janvier en fin d'après-midi, une adolescente a été frappée et contrainte de se dénuder, et la scène diffusée sur les réseaux sociaux. Le 9 janvier aux alentours de 17h30, rapporte France Bleu, "une étudiante du lycée Lavoisier du Havre a été agressée devant son établissement avant d'être emmenée dans un endroit plus excentré", relate le parquet du Havre. "Elle a alors été frappée et contrainte de se dénuder. Ces violences ont été filmées et diffusées sur les réseaux sociaux".

Sur les extraits vidéo qui ont été partagés sur les réseaux sociaux, on voit une jeune fille recevoir des coups de poing dans le dos mais aussi des coups de pied alors qu'elle est à terre. Une agresseuse lui tire les cheveux, une autre l'insulte : "Sale bouffonne", "sale conne", "ferme ta gueule, arrête de pleurer". La victime est menacée par l'une de ses agresseuses : "Si j'entends que tu as porté plainte sur le Coran de la Mecque, je vais b*iser ta mère."

La victime filmée en soutien-gorge

Dans un autre extrait vidéo, la victime est filmée en soutien-gorge et culotte. L'une des agresseuses lui ordonne de courir, une autre de marcher. La victime s'exécute sous les cris de joie de ses agresseuses. La victime, également mineure, a déposé plainte le 9 janvier au commissariat du Havre, précise France Bleu. Une autre plainte pour des faits similaires avait été déposée la veille, le 8, au même commissariat, précise le procureur de la République Bruno Dieudonné, qui indique que "les deux dossiers présentent des similarités, certains des agresseurs étant communs aux deux affaires".

Les quatre mineures interpellées ont été placées en garde à vue pour "violence en réunion, menace de mort, captation et diffusion d'images à caractère pornographique en utilisant un réseau de communication électronique et diffusion de l'enregistrement d'images relatives à la communication d'une atteinte volontaire à l'intégrité de la personne, autrement appelé 'Happy slapping'".

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