Le Medef et l'UIMM jouent la carte de "l'unité"

C'est une matinée chargée qu'a vécu la présidente du Medef, Laurence Parisot, partie en croisade la semaine dernière contre l'ancienne hiérarchie de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM).

Dans un premier temps, elle a rencontré Frédéric Saint-Geours, nommé président de l'UIMM après le départ retentissant de Denis Gautier-Sauvagnac. Le nouvel homme fort de la fédération a rappelé à Laurence Parisot "l'importance de l'unité du patronat".

En fin de matinée, c'est le bureau du Medef qui s'est réuni, pour une réunion officiellement "prévue de longue date". Le mouvement patronal a confirmé qu'il "ignorait tout des pratiques de l'IUMM".

Plusieurs éléments ont attisé le conflit entre le patronat et l'UIMM au fil des semaines : d'abord la mise en examen de DGS, soupçonné d'avoir procédé à des retraits en liquide de plusieurs millions d'euros des comptes de l'Union.

Puis, le 28 février, les révélations sur l'indemnité de départ de ce dernier, d'un montant de 1.5 million d'euros. Un comportement alors jugé "grossier", "méprisable" et "méprisant" par Laurence Parisot. Elle avait réclamé, dans la foulée, la "remise à plat"des mandats exercés par les membres de l'IUMM dans les instances nationales, au nom du Medef. Le sujet n'a pas été évoqué ce matin

Ce week-end, Denis Gautier-Sauvagnac était sorti de son silence en affirmant que la patronne des patrons aurait été informée "avant l'été 2007" de l'affaire des retraits en espèces. Accusation également portée par le prédécesseur de DGS, Daniel Dewavrin. Laurence Parisot a décidé de porter plainte pour diffamation.

Matteu Maestracci avec agences