Les otages du Primark de Villeneuve-la-Garenne évacués, les malfaiteurs recherchés
Vers 6h30 ce lundi matin, deux ou trois malfaiteurs armés sont entrés dans le magasin Primark situé dans le centre commercial Qwartz de Villeneuve-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, pour une tentative de vol à main armée.
"Je les ai vu passer devant moi vers 6h ", a raconté un livreur à notre envoyé spécial sur place. "L'un avait un sweat noir, un autre portait une veste noire et un fusil. Ils étaient tous les deux cagoulés et très calme. La directrice adjointe m'a dit que c'était un braquage, j'ai fait demi tour "
A l'intérieur de la boutique de prêt-à-porter, il n'y avait encore aucun client mais une vingtaine d'employés. Il semble alors qu'une partie d'entre eux ont été mis à l'isolement par les braqueurs. D'autres ont réussi à se cacher, certains ont pris contact avec des proches à l'extérieur.
Fatoumata a pu joindre une de ses collègues coincée à l'intérieur. "Elle m'a dit qu'ils étaient retranchés dans la salle de pause. Elle parlait doucement. Elle ne m'a pas dit s'ils étaient bien ou mal traités" a-t-elle raconté à notre envoyé spécial.
Vers 10h30, l'ensemble des employés ont été mis en sécurité par les policiers du Raid, ils ont été pris en charge par le Samu et ont pu échanger avec leurs proches. Aucun d'entre eux n'a été blessé mais une employée, maltraitée par les malfaiteurs, a fait un malaise. On ne sait pas, pour l'instant, s'ils ont été retenus en otage ou s'ils ont réussi à se mettre à l'abri dans cette partie du centre commercial.
Traque des malfaiteurs
Depuis le début de la prise d'otage, les policiers n'ont pu avoir aucun contact avec les malfaiteurs. Et le Raid est toujours à leur recherche. Les trois hommes ont été filmés entrant dans le centre, sans en ressortir. La traque pourrait donc être difficile dans ce centre de 86 000 m2 et 165 enseignes. Mais tout le centre a été fouillé, en vain. La direction a donc été autorisée à rouvrir le centre commercial ce lundi après-midi et le périmètre de sécurité a été levé.
L'une des hypothèses, selon notre envoyé spécial sur place, c'est qu'un des malfaiteurs connaissait une ou des personnes de la boutique. La police s'interroge notamment sur un employé, en arrêt injustifié depuis des mois.
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