Ultradroite : Gérald Darmanin va proposer la dissolution de trois groupuscules d'extrême droite, dont Division Martel
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin annonce ce mardi sur France Inter qu'il va "proposer la fin du groupuscule Division Martel" et de "deux autres" groupuscules d'extrême droite, après l'expédition punitive xénophobe menée le week-end dernier à Romans-sur-Isère, dans la Drôme. Le ministre précise d'ailleurs que "rien que le nom" de Division Martel "évidemment nous fait peur".
Gérald Darmanin assure que le gouvernement "combat depuis très longtemps les groupes d'extrême droite". Il rappelle ainsi que c'est lui qui avait engagé en 2021 la procédure de dissolution du groupe Génération identitaire, après une opération anti-migrants dans les Pyrénées. "Sur la quarantaine de dissolutions que j'ai proposées depuis que je suis ministre de l'Intérieur, deux ont été retoqués par le Conseil d'État et je constate que tous les groupuscules d'ultradroite ont été dissous lorsque je les ai proposés au président de la République", ajoute le ministre de l'Intérieur.
Ils "n'ont pas leur place dans la République", a par ailleurs insisté sur franceinfo Olivier Véran, porte-parole du gouvernement : "Nous devons tous condamner avec fermeté et sans transiger ces violences commises par l'ultradroite", ajoute-t-il.
Une "dizaine d'attentats d'ultradroite" déjouée
Gérald Darmanin affirme également que "13 attentats d'ultradroite ont été déjoués depuis 2017". Et s'il reconnaît que "ça n'a rien à voir avec la proportion d'attentats islamistes déjoués (40 depuis 2017)", Gérald Darmanin juge le nombre "très important". Au total, "1 300 personnes sont fichées S en France pour ultradroite", précise-t-il.
Face à ce constat, le ministre de l'Intérieur promet qu'il ne "laissera aucune milice, d'extrême droite ou de n'importe quel courant radical, faire la loi à la place des procureurs de la République et des policiers et gendarmes". Gérald Darmanin assure que "le drame ignoble de Thomas [adolescent tué à Crépol, dans la Drôme, le 19 novembre], les interpellations [des suspects] qui doivent répondre de leurs actes, ne doivent pas permettre que quelqu'un d'autre s'érige au nom de l'État pour faire justice".
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