Meurtre de Philippine : l'extradition vers la France du principal suspect programmée mercredi

Le suspect avait été arrêté le 24 septembre à Genève, en Suisse, quatre jours après le meurtre de l'étudiante de 19 ans, retrouvée enterrée dans le bois de Boulogne, à Paris.
Article rédigé par franceinfo
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Une pancarte avec le portrait de Philippine, 19 ans, retrouvée morte dans le bois de Boulogne, dans l'ouest de Paris. Photo prise le 29 septembre 2024. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

L'homme suspecté d'être le meurtrier de Philippine doit être extradé mercredi 6 novembre de la Suisse vers la France, a appris lundi franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information de CNews. Taha O., marocain âgé de 22 ans, a été interpellé à la gare principale de Genève le 24 septembre. La France a déposé une demande d'extradition le 9 octobre, mais il avait refusé, à ce moment-là, d'être extradé.

Le suspect a été à nouveau entendu lundi par le ministère public du canton de Genève. Il a confirmé son consentement à une remise à la France selon une procédure d'extradition simplifiée, précise le parquet de Paris. L'homme a changé d'avis à la suite d'un "entretien" avec son avocate, avait-elle elle-même assuré à franceinfo mardi dernier. "Cela aurait pu durer encore un moment, plusieurs mois, avec les recours. Accepter l'extradition à ce stade, c'est accepter d'avancer dans la procédure qui va être diligentée en France", a souligné Florence Yersin.

Le suspect déjà condamné pour viol

Philippine, étudiante de 19 ans à l'université Paris-Dauphine, avait été retrouvée enterrée dans le bois de Boulogne, dans l'Ouest parisien, le 21 septembre. Une information judiciaire est ouverte en France pour viol et homicide.

Le suspect a déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, "en fin de peine", selon le parquet de Paris. Il avait ensuite été placé en centre de rétention administrative à Metz. À sa sortie, il a été assigné à résidence dans un hôtel de l'Yonne où il ne s'est jamais rendu. Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire et inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre, ce qui a suscité de vives réactions, en particulier à l'extrême droite.

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