Tuerie de Chevaline : un témoin-clé raconte pour la première fois ce qu'il a vu
Un garde forestier explique à la BBC avoir vu un 4x4 gris quitter la scène du quadruple meurtre commis le 5 septembre 2012 en Haute-Savoie. Les enquêteurs ont lancé un appel à témoins sur le véhicule en avril.
Il n'avait jamais parlé dans la presse, par peur du tueur. Témoin de la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie), un garde forestier français s'est confié anonymement à l'émission de la BBC (en anglais) "Panorama", diffusée lundi 21 octobre. L'homme raconte avoir vu ce jour-là, le 5 septembre 2012, une BMW grise sur les lieux de la fusillade, qui a fait quatre morts.
Ce véhicule fait depuis fin avril l'objet d'un appel à témoins lancé par les enquêteurs.
Le témoin interrogé par la BBC confirme la présence d'un motard, déjà signalé par le cycliste britannique qui avait donné l'alerte. "Quand je suis arrivé, il y avait une moto en train de se garer sur le parking. J'ai dépassé le parking, la moto était sur la gauche", raconte le garde forestier.
"Il était chauve et avait la peau foncée"
C'est alors qu'il aurait vu un deuxième véhicule. "Il est arrivé sur la gauche et est parti très rapidement. La voiture était un 4x4 BMW, gris métallique, en bon état", poursuit-il. "Le volant était à droite, comme pour une voiture anglaise. Je n'ai pas pu voir clairement le chauffeur, mais il était chauve, avait la peau foncée et ne portait pas de lunettes."
Il révèle également que deux de ses collègues ont parlé au motard, un peu plus loin sur la route et après le crime. "Ils ont échangé quelques mots car les véhicules motorisés n'étaient pas autorisés [sur la route forestière]. Ils l'ont interpellé et lui ont demandé de redescendre la route. Ils ont vu son visage car il a relevé son casque. Il avait une courte barbe."
Reste que ces éléments, a priori déjà connus des enquêteurs, n'ont pas permis de résoudre l'affaire. L'enquête, qui privilégie la piste familiale, est toujours au point mort.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.