: Vidéo Tuerie de Chevaline : la piste du motard abandonnée
Cet homme originaire de Lyon a été entendu le mois dernier par les enquêteurs, rapporte France Info, vendredi. Il était venu dans la région de Chevaline pour faire du parapente et se trouvait dans la zone des meurtres par hasard.
Deux ans et demi après la tuerie de Chevaline, l'enquête avance de façon significative. Le motard qui était activement recherché a été retrouvé. Il a été entendu le mois dernier par les enquêteurs et a été mis hors de cause, rapporte France Info, vendredi 6 mars. ll se trouvait par hasard, le 5 septembre 2012, dans la zone du quadruple meurtre.
"L’une des principales pistes de cette enquête tentaculaire débouche sur une impasse", commente la station. En effet, ce motard avait fait l’objet d’un portrait-robot diffusé en novembre 2013 car il était celui qui, à l’heure du crime, était le plus proche des lieux de la tuerie. L'homme avait finalement été retrouvé grâce au relevé des 4 000 téléphones mobiles présents dans le secteur de Chevaline le jour du drame. C'est grâce à un long travail de recoupage de cette liste et de celle des détenteurs du permis moto que les enquêteurs l'ont identifié.
"Exclu de la liste des suspects à 95%"
L'homme, un chef d'entreprise originaire de Lyon (Rhône), a expliqué qu’il s'était rendu près de Chevaline, début septembre 2012, pour pratiquer le parapente, sa passion. La zone est plébiscitée par les aficionados de ce sport.
Comme il l'a expliqué aux enquêteurs, ce témoin est passé à proximité du parking du Martinet, lieu de la scène de crime, probablement dans les minutes qui ont précédé le quadruple assassinat, et a affirmé n'avoir rien vu. Résultat, "son profil personnel et professionnel l’exclut de la liste des suspects à 95%, explique un acteur du dossier, mais des vérifications doivent encore être menées". Il devrait être de nouveau entendu par les enquêteurs.
Selon le journaliste de France 2 Benoît Gadrey, le fait que ce motard soit mis hors de cause affaiblit davantage la thèse du guet-apens organisé par un "tueur professionnel" et renforce la piste locale : "Aucune des victimes, ni la famille Al-Hilli, ni le cycliste, n'avait rendez-vous sur les lieux du crime. Ils se sont probablement trouvés là au mauvais endroit, au mauvais moment."
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