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Mort d'un ex-agent de la DGSE en Haute-Savoie : "Son passé était de notoriété publique", selon le maire du village où il vivait

Jean-Luc Soulat, le maire de Lucinges où un ex-agent de la DGSE abattu la semaine dernière vivait avec sa famille, se souvient d'un homme "très intégré".

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Pays de Savoie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'endroit où le corps de la victime a été retrouvé jeudi 21 mars, à Ballaison. (VIRGINIE BORLET / MAXPPP)

"Il en avait parlé, mais sans rentrer dans le détail, et je n’ai pas cherché plus que ça les détails de son activité au service de l’État français" : Dominique Soulat, le maire de Lucinges (Haute-Savoie), se dit bouleversé par la mort de l'ancien agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). "Son passé, c'était de notoriété publique", explique-t-il à France Bleu Pays de Savoie, mercredi 27 mars.

Daniel Forestier, ex-agent de la DGSE, a été abattu et son corps retrouvé jeudi à Ballaison, en Haute-Savoie. Il vivait à Lucinges avec sa femme et ses deux enfants. Il avait écrit quelques romans d’espionnage où il évoquait son passé, et a également été conseiller municipal jusqu’en septembre 2018, date à laquelle il a démissionné. "L’annonce du décès nous a bouleversé dans le village parce que Daniel Forestier était quelqu’un de très intégré, très impliqué, a poursuivi le maire contacté par France Bleu Pays de Savoie. On avait encore collaboré ensemble pour l'organisation de l'inauguration de la salle communale. ll a tenu un commerce, un bar-tabac presse. Dans un village, un bar-tabac, c’est le 'parlement du peuple', donc c’était quelque chose d’important..."

Quand il a démissionné, il m’avait dit que c’était pour des 'raisons personnelles’ et qu’il m’expliquerait un jour. Maintenant, je comprends pourquoi il a démissionné et je pense qu’il l’a fait pour protéger la commune.

Jean-Luc Soulat

à France Bleu Pays de Savoie

La famille était installée depuis une vingtaine d’années dans ce village situé à quinze kilomètres du lieu où a été découvert son corps, à Ballaison (Haute-Savoie).

Le procureur de la République de Thonon avait alors indiqué que "la thèse du règlement de compte ne fait quasiment aucun doute". Daniel Forestier a été tué de cinq balles dans le thorax et la tête. L’enquête a été transférée à la juridiction interrégionale spécialisée de Lyon (JIRS).

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