Mort de Moussa : Trappes dans la crainte de représailles
Il s'appelait Moussa, inconnu a priori des services de police, 14 ans à peine, un jeune sans histoire, tué pour rien, c'est que nous dise les habitants à proximité du square Albert Camus. "Un innocent, c'est vraiment le cas de le dire, un innocent".
Ce jeune du quartier est arrivé très vite sur le lieu du drame, la rue Darius Milhaud. "J'ai entendu les coups de feu et vu un jeune inconscient qui se faisait réanimer en massage cardiaque. Mais c'était trop tard". Les bagarres, les coups de feu entre bandes rivales des squares Albert-Camus et Léo-Lagrange rythment le quotidien du quartier depuis l'été dernier. Mais cette fois il y a eu un mort. "Tout le monde est choqué" raconte Maria qui vit dans le secteur et a interdit à son fils de sortir.
Ce que confirme Mohamed Kamli, président du collectif citoyen de Trappes, ancien élu d'opposition à la mairie. "Faut pas se promener ici. Quand on va discuter avec les jeunes, on ne discute pas avec eux en bas. On discute à l'intérieur de l'immeuble parce qu'ils me disent qu'à tout moment une voiture ou un scooter peuvent venir tirer une rafale. Les amis et copains vont dire vengeance. Et qu'est-ce qui va se passer, encore d'autres morts?
Aujourd'hui, pour Mohamed Kamli, il est trop tard pour mettre en place une médiation pour tenter de renouer le dialogue entre les jeunes qui s'affrontent. Ce travail selon lui aurait dû être fait il y a plusieurs mois par la mairie, avant que l'irréparable ne soit commis, avant que Moussa ne soit tué.
Mes prières vont à Moussa, 14 ans, victime d'une balle perdue, et mes pensées a sa famille, ses proches. Paix à son âme et paix à Trappes !
— Omar Sy (@OmarSy) May 1, 2015
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