Nuit de violences aux Minguettes, en banlieue lyonnaise
Une quinzaine de voitures ont été incendiées dans ce quartier sensible de Vénissieux (Rhône), après des tensions liées à un accident de la route.
Vive tension dans le quartier des Minguettes. Une quinzaine de voitures ont été incendiées, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre, dans ce quartier de Vénissieux (Rhône), une banlieue sensible de Lyon.
Que s'est-il passé ?
"Il y a eu durant la nuit deux vagues d'incidents, une première au milieu de la nuit durant laquelle des voitures ont commencé à brûler, puis une deuxième vague lorsque le dispositif policier a été allégé", a précisé dimanche une source policière. Il y a également eu quelques jets sporadiques de cailloux sur des CRS, mais pas d'autres incidents, selon la même source.
Pourquoi ces violences ?
Ces tensions urbaines ont fait suite à une première nuit agitée qui avait débuté vendredi soir peu après 22h30, après une violente collision entre une petite voiture sans permis et une moto très grosse cylindrée. Le conducteur de la voiturette, âgé d'une soixantaine d'années, qui roulait en état d'alcoolémie, a été légèrement blessé tandis que le motard, âgé d'une trentaine d'années, a été très grièvement atteint. Il était toujours plongé dans un coma artificiel dimanche. Il roulait avec un permis invalidé, selon la police.
Après l'accident, les familles des deux conducteurs se sont retrouvées dans la rue et ont commencé à s'agresser physiquement. C'est en se rendant sur place pour porter secours aux accidentés que les secours et la police ont aussi été pris à partie. Quatre policiers ont été légèrement blessés, dont deux atteints par des jets de projectiles.
Durant cette rixe, le frère du motard a été interpellé et placé en garde à vue. Il avait été autorisé à rendre visite à son frère à l'hôpital, et était déféré devant un juge dimanche. Le conducteur de la voiturette a également été placé en garde à vue.
Quelles sont les réactions ?
Ces violences et incendies de voitures "sont le fait de groupuscules qui profitent d'un événement dramatique pour créer du désordre", déplore-t-on au sein de la police.
Dans un communiqué, la maire (PCF) de Vénissieux, Michèle Picard, a condamné ces violences : "De tels agissements sont inacceptables, incompréhensibles et insupportables. Ces actes portent atteinte à une population déjà fortement touchée par des conditions de vie difficiles."
Le dispositif de sécurisation mis en place samedi soir a été reconduit dimanche soir.
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